Décès d'un malade traité aux hormones de croissance

Publié le 06/05/2003

Article réservé aux abonnés

Un jeune homme gravement malade après avoir été traité aux hormones de croissance, dont la famille a mis en cause l'Institut Pasteur, est décédé à Alès (Gard). Les parents de Hichame Baouh, 23 ans, veulent établir un lien entre la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ), dont leur fils présentait les symptômes depuis un an, et son traitement contre le nanisme hypophysaire commencé en 1982. En novembre dernier, le juge des référés du tribunal de grande instance (TGI) de Montpellier avait ordonné, à leur demande, une expertise médicale. Selon leur avocat, Me Nicolas Jonquet, ils peuvent assigner au civil, pour responsabilité du fait de produits défectueux, Pasteur et l'association France-Hypophyse, aujourd'hui dissoute et chargée à l'époque de collecter les hormones.
Ils ont aussi la possibilité de poursuivre l'Etat et la Pharmacie centrale des hôpitaux de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris qui distribuait le produit.
En juillet 2002, dans une affaire similaire, également défendue par Me Jonquet, le TGI de Montpellier a reconnu la responsabilité civile de l'Institut et de France-Hypophyse, les condamnant à verser quelque 600 000 euros à la famille de Pascale Fachin, décédée à 30 ans de la MCJ, après un traitement aux hormones de croissance. Pasteur ayant fait appel du jugement (« le Quotidien » du 31 mars), une audience devant la cour d'appel de l'Hérault est prévue le 30 juin.

Le Quotidien du Mdecin