Le Britannique Robert Edwards avait reçu le Prix Nobel de médecine en 2010, pour ses travaux qui avaient ouvert la voie au développement de la fécondation in vitro.
L’Université de Cambridge a indiqué dans un communiqué que le Pr Edwards « est mort paisiblement dans son sommeil le 10 avril 2013, après une longue maladie ». Il a travaillé pendant de nombreuses années au département de physiologie de cette prestigieuse université.
C’est lui qui, avec le gynécologue Patrick Steptoe, pionnier de la laparoscopie, a obtenu le premier bébé éprouvette, Louise Brown, née le 25 juillet 1978. Septoe, décédé en 1988, n’avait pas été cité pour le Nobel.
Un travail de 30 ans
Le Pr Edwards avait obtenu son succès après un travail acharné et endurant, mené pendant près de 30 ans. Il avait dû franchir les obstacles les uns après les autres, pour aboutir à la technique adéquate de maturation des ovocytes, et mettre au point une culture favorable au sperme. Dès les années cinquante l’idée était en germe dans sa tête. C’est en 1963 qu’il réussit une fécondation in vitro chez la lapine. À partir de 1965, il va chercher à l’appliquer chez les humains et ne va y parvenir qu’en 1978.
À la suite de ce succès, il a créé en 1985 la Société européenne de reproduction et d’embryologie humaine, ainsi que la revue « Human Reproduction », dédiée à la fertilité humaine.
Plus de 30 ans après, l’assistance médicale à la procréation a fait naître des millions d’enfants. Chaque année, elle est à l’origine d’environ 25 000 naissances dans le monde. En France, environ 2 % des enfants naissent par AMP.
Lorsque le Prix Nobel lui a été décerné, Louise Brown et sa mère Lesley, décédée depuis, lui ont adressé ses félicitations au Pr Edwards. Le Pr René Frydman, père du premier bébé-éprouvette français, Amandine, a déclaré avoir pour son homologue britannique « une infinie reconnaissance ».
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