Le nombre de décès néonatals (dans les quatre semaines suivant la naissance) est en baisse dans le monde – 3,3 millions en 2009 contre 4,6 millions en 1990 – mais leur proportion parmi les décès d’enfants avant l’âge de 5 ans est en hausse, de 37 à 41 %. Et près de 99 % de ces décès concernent les pays en développement. Ces chiffres proviennent d’une étude menée par des chercheurs de l’OMS, de Save the Children et de la London School of Hygiene et Tropical Medicine, publiée dans « PLoS Medicine ».
Les trois quarts des décès néonatals sont attribuables à trois causes : la prématurité (29 %), l’asphyxie (23 %) et les infections graves, comme septicémie et pneumonie (25 %). Deux tiers au moins de ces décès seraient évitables, selon un communiqué de l’OMS, si ceux qui en ont besoin bénéficiaient des programmes existants. La survie du nouveau-né est négligée, souligne l’organisation. De fait, les investissements en faveur de la santé des femmes et des enfants ont davantage bénéficié aux mères (survie augmentée de 2,3 % par an) et aux moins de 5 ans (2,1 %) qu’aux nouveau-nés (1,7 %).
La moitié des décès surviennent dans 5 pays à la population dense : l’Inde (900 000 morts par an, 28 % du total mondial), Nigeria, Pakistan, Chine, République démocratique du Congo. Et c’est en Afrique que les progrès sont les plus lents, avec une réduction de la mortalité néonatale de seulement 1 % par an. Au rythme actuel, note l’OMS, il faudrait au continent plus de 150 ans pour atteindre les niveaux de survie néonatale des États-Unis ou de la Grande-Bretagne.
« Des millions d’enfants pourraient être sauvés car on dispose d’interventions d’un bon rapport coût-efficacité et dont on sait qu’elles permettent de prévenir les principales causes de décès néonatal », résume le Dr Joy Lawn, de Save the Children.
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