CONGRES HEBDO
L'utilisation du débridement arthroscopique comme méthode de traitement de la gonarthrose symptomatique, devenue rebelle au traitement médical, fait périodiquement l'objet de controverses.
Une étude espagnole (Puis Abbs et coll., Valence), menée sur près de 200 patients de plus de 50 ans, confirme l'impression plutôt favorable laissée par cette intervention avec près de deux ans et demi de recul moyen.
Un bilan préopératoire, clinique et radiologique strict précède cette intervention qui consiste, en sus d'un lavage abondant de la cavité articulaire, à régulariser les aspérités du cartilage articulaire pathologique et à réséquer d'éventuelles lésions méniscales mobiles.
Dans la série analysée, et conformément à une attitude consensuellement admise, près de quatre-vingts pour cent des patients soumis à l'intervention ne souffraient que d'une arthrose modérée et, pour la plupart d'entre eux, tricompartimentale.
Les trois quarts de ces opérés, au recul mentionné, se déclarèrent satisfait d'avoir subi cette intervention.
Un nombre très restreint d'entre eux (un peu moins de trois pour cent) a dû être soumis à une seconde intervention de prothèse totale.
Ces plus mauvais résultats ont été observés dans le groupe atteint des arthroses les plus sévères.
Même si le débridement arthroscopique demeure, dans la gonarthrose, un traitement palliatif, et peu agressif, il représente une alternative thérapeutique qui permet, bien indiquée, de soulager une symptomatologie invalidante. Il s'agit donc d'une intervention susceptible d'entraîner un résultat, en majorité, favorable, dont il est difficile de priver un patient en impasse thérapeutique médicale ou dont l'état général contre-indique une intervention plus lourde.
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