La proportion des Américains dépourvus d’assurance-maladie bien qu’ils aient un emploi a fortement augmenté depuis 2001, passant de 28 % à 41 % en 2005, selon une récente étude (4 350 adultes de 19 à 64 ans ont été interrogés, dont les revenus annuels varient de 20 000 à 40 000 dollars – de 16 000 à 32 000 euros).
Cette enquête, financée par « The Commonwealth Fund », un institut privé de recherche dans le secteur de la santé, montre que plus de la moitié des adultes sans assurance-maladie ont des difficultés à régler leurs factures médicales ou s’endettent pour les payer. Ainsi, près de 60 % des non-assurés souffrant de maladies chroniques, comme l’asthme ou le diabète, espacent leur prise de médicaments ou renoncent totalement au traitement, en raison de son coût trop élevé, ce qui entraîne l’hospitalisation d’urgence d’une grande majorité d’entre eux. Les adultes sont 41,1 % à renoncer à voir un médecin quand ils n’ont pas d’assurance-maladie, contre 9,2 % pour ceux qui en sont pourvus, selon l’étude.
Les personnes dépourvues de couverture médicale sont nettement moins nombreuses à subir les examens médicaux de prévention recommandés à partir d’un certain âge.
Cinquante et un pour cent des femmes sans couverture maladie n’ont pas eu de mammographie depuis deux ans – 22,8 % seulement de celles qui sont assurées.
Les hommes âgés de 40 à 64 ans sont 76,3 % à avoir renoncé au dépistage du cancer de la prostate depuis deux ans, lorsqu’ils n’ont pas de couverture, contre 52,2 % dans le groupe des assurés. Ces chiffres « témoignent d’une très forte aggravation de la crise de l’assurance médicale pour la frange basse de la classe moyenne » aux Etats-Unis, commente Sara Collins, une responsable du « Commonwealth Fund ».
Cette étude montre aussi qu’un nombre grandissant d’employeurs renoncent à offrir une couverture médicale à leurs salariés, en raison de son coût en forte augmentation.
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