Antibioprophylaxie en urologie

De nouvelles recommandations

Publié le 04/12/2009
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Crédit photo : ©GARO/PHANIE

Le Comité d’infectiologie de l’AFU (CIAFU) a rédigé une mise à jour du consensus de la SFAR (1992, réactualisé en 1999), concernant l’antibiothérapie prophylactique en urologie.

L’incidence des infections sur site opératoire n’est que de 2,9% en urologie. Objectif de l’antibioprophylaxie : minimiser l’effet de la pression de sélection pour gérer le risque d’émergence de résistance, avec des indications raisonnées, en utilisant un antibiotique au spectre le plus étroit possible tout en évitant ceux dont l’activité doit être préservée. Si les quinolones ne sont donc plus employées, les céphalosporines de 2ème génération seront désormais préférées dans la plupart des interventions, de même que l’association amoxicilline / acide clavulanique dans certains cas.

Le principe de l’antibiothérapie de couverture dans les jours suivant une intervention doit être abandonnée au profit d’une antibiothérapie brève per-opératoire. L’antibiothérapie prophylactique n’est indiquée ni lors des endoscopies diagnostiques, ni en cas de lithotriptie extracorporelle.

Enfin, suite à l’abandon récent par les Américains et les Britanniques de la prévention de l’endocardite infectieuse, le CIAFU lève à son tour les mesures d’antibioprophylaxie spécifique lors de gestes urologiques, en recommandant en revanche aux urologues le respect strict des bonnes pratiques de l’antibioprophylaxie au niveau urinaire.

Ces recommandations, rédigées avec la contribution de deux experts de la SFAR, en appliquant la méthodologie de la HAS, sont actuellement sous presse et attendues pour décembre 2009.


Source : lequotidiendumedecin.fr