Aux dires du Baromètre 2008, environ un tiers des établissements de santé ont d’ores et déjà intégré le développement durable dans leur projet d’établissement. Certains se sont reposés sur des comités de pilotage internes faisant appel aux bonnes volontés. D’autres ont fait appel à des consultants. Deux grandes tendances se dessinent : l’adoption d’une démarche globale, ou l’entrée par un chantier spécifique, les bonnes pratiques se diffusant ensuite par capillarité. La maîtrise de l’énergie ou la gestion des déchets, aux résultats immédiatement perceptibles, ont souvent fourni des entrées concrètes dans la démarche. Mais la convention du 27 octobre 2009 liste sept domaines d'intervention.
Management
En 2006, le CHU de Brest a élaboré sa stratégie globale sous forme d’un Agenda 21. Un comité de pilotage interne a déterminé les priorités, à moyens constants, et sensibilisé le personnel au travers de fiches sur les gestes écoresponsables jointes aux bulletins de salaire des 6 000 salariés. Les bons résultats ont abouti à un second plan, plus ambitieux (ex : test de véhicules électriques).
Gestion des déchets
Le meilleur déchet est celui… qui n’est pas produit ! Mieux vaut choisir des produits recyclables, avec le moins d’emballages possibles et nécessitant peu de manipulations. Il est possible de négocier la reprise des palettes en bois auprès des fournisseurs (Montperrin). Repérer les gisements, évaluer les volumes des déchets et trier correctement en créant des filières diversifiées permet d’éviter l’élimination de Daom dans les filières coûteuses des Dasri (jusqu’à 30 filières différentes au CHU d’Angoulême). Enfin, valoriser les déchets peut rapporter : grâce à sa démarche de recyclage des lits électriques, le CHU de Blois a diminué le nombre de lits à remplacer (-100) et dégagé près de 160 000 euros chaque année. La gestion des déchets recèle néanmoins deux problèmes ardus. La réduction du recours aux matériels à usage unique achoppe sur la sécurité des soins due aux patients. Par ailleurs, une solution pour le rejet des effluents liquides, chargés en médicaments, isotopes radioactifs, métaux, etc. reste encore à élaborer.
Écoconstruction
La structure qui fusionne l’hôpital Ambroise-Paré et Paul-Desbieff à Marseille a inclus, dès la programmation du chantier, l’impératif de respecter la démarche HQE (haute qualité environnementale). Le futur établissement comptera ainsi 700 m² de panneaux solaires pour la production d’eau chaude sanitaire et des puits de lumière naturelle pour tous les espaces de travail.
Maîtrise de l'eau et de l’énergie
Le chauffage et la climatisation représentent 65 % de la dépense énergétique d’un établissement de santé. Pour réduire ce poste, le CHU de Limoges a choisi une chaufferie biomasse, qui fournit 66 % des besoins et permet une économie de 500 000 euros annuels, tout en rejetant moins de CO
Politique d’achat
Adepte du benchmarking systématique, le C2DS a, par exemple, trouvé des transporteurs capables de réduire le nombre des déplacements en transportant, dans un même camion, trois produits à trois températures différentes. L’association a également signé des conventions avec quatre centrales d’achat et de référencement pour orienter les achats.
Transport
Pour réduire le recours aux véhicules motorisés, le CHRU de Montpellier a développé un plan transport entreprise (PE) original. Les déplacements se font à l’aide de vélos et de voitures et scooters électriques. Des parkings dédiés sont en outre à la disposition des personnels, patients, visiteurs, taxis et fournisseurs. L’hôpital promeut également le covoiturage.
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