De nombreux médecins attendus jusqu'à demain au MEDEC

Publié le 13/03/2002

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Le calendrier était délicat et le lieu ne se prêtait pas sans doute aux prises de positions politiques.

Deux jours après la manifestation de plusieurs milliers de professionnels de santé en colère dans la capitale, Bernard Kouchner a inauguré, dans une ambiance bon enfant mais au pas de charge, le MEDEC 2002 où sont attendus jusqu'à demain plus de 15 000 médecins. Accompagné notamment du Pr Bernard Glorion, ancien président du Conseil de l'Ordre des médecins, le ministre délégué à la Santé a arpenté les couloirs du célèbre Salon de printemps sans s'attarder sur le conflit entamé depuis quatre mois par les généralistes. « Ici, a-t-il ironisé, l'atmosphère est extrêmement détendue. Il y a d'autres occasions parfois plus rugueuses de rencontrer les médecins. En France, les progrès se font aussi dans les conflits, c'est la règle de notre système. »
Avant sa visite, Bernard Kouchner avait conclu la conférence inaugurale organisée par les quatre Ordres sur le dossier médical. A cette occasion, il a souligné que la loi sur les droits des malades qui institue notamment l'accès direct au dossier médical et une indemnisation de l'aléa thérapeutique était « une loi de confiance » qui rendrait « plus transparentes » les relations médecins-malades et qui diminuerait à terme les recours aux tribunaux.
Symboliquement, la visite a commencé sur le stand du ministère de l'Emploi et de la Solidarité et de l'Ordre des médecins que Bernard Kouchner s'est dit « heureux » de saluer dans un contexte délicat. La CSMF, principale organisation de médecins libéraux, a eu droit à un passage éclair. Mais le ministre aura sans doute remarqué la banderole barrée du slogan « La santé avant tout » que le syndicat avait pris soin d'installer. Le ministre s'est ensuite attardé sur le stand d'un exposant de matériel de maintien à domicile et a terminé l'inauguration sur le stand du « Quotidien du Médecin ».
« Le MEDEC a 30 ans. Moi aussi », s'est-il exclamé avec malice, souhaitant au passage bon courage à son successeur.