Le traitement par valproate de sodium (VPA), est autorisé sur le marché français depuis 1967 initialement dans l’indication antiépileptique (Dépakine®, Micropakine®) puis dans l’indication psychiatrique des pathologies bipolaires (Dépamide® et Depakote®). Son efficacité thérapeutique dans l’épilepsie, notamment dans les formes généralisées idiopathiques, l’a rapidement positionné en traitement de première ligne.
Dans le cadre de la pathologie épileptique, le VPA présente l’avantage d’être un traitement antiépileptique de large spectre. Il dispose ainsi d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) dans la prise en charge thérapeutique chez l’enfant et l’adulte dans toutes les formes d’épilepsie (généralisées et partielles). Malgré un nombre important de molécules antiépileptiques disponibles très peu concernent le traitement de l’épilepsie généralisée idiopathique (EGI). Au gré des études néanmoins, le VPA s’est particulièrement distingué pour son efficacité dans l’EGI (1). Il n’est pas rare que ce traitement soit le seul capable de contrôler les crises d’un patient souffrant d’EGI, le rendant alors totalement libre de crise et ce de façon durable. La place du VPA dans les épilepsies partielles est nettement moins évidente (recommandations HAS, SFN 2014).
De plus, il existe des risques tératogènes et neuro-développementaux chez l’enfant exposé au VPA in utero, impliquant une stratégie de prise en charge spécifique des patientes en âge de procréer (voir article page 8).
CHU de Nancy
(1) Marson AG, Al-Kharusi AM, Alwaidh M, et al. The SANAD study of effectiveness of valproate, lamotrigine, or topiramate for generalised and unclassifiable epilepsy : an unblinded randomised controlled trial. Lancet 2007;369:1016-26.
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