LE MINISTRE délégué aux Personnes handicapées a jugé « intolérable » la discrimination à l'embauche des handicapés, lors du lancement de la Semaine pour l'emploi qui leur est consacrée jusqu'au 19 novembre. « Je suis consterné quand je constate qu'un candidat handicapé a quinze fois moins de chance d'être convoqué à entretien d'embauche », a dit Philippe Bas, dans un discours à la Ccambre de commerce et d'industrie de Paris. « On est aujourd'hui à 4 % » de handicapés dans les entreprises de vingt salariés et plus, alors que la loi de 1987 prévoit un taux de 6 %, a souligné le ministre, en détaillant le volet emploi de la nouvelle loi sur le handicap qui doit entrer en vigueur en 2006.
« Pour réaliser les aménagements » d'un poste de travail destiné à une personne lourdement handicapée, « un employeur pourra alors recevoir, dès l'année prochaine, une aide de 450 ou 900 Smic ». A l'inverse, les patrons qui ne remplissent pas leurs obligations légales payeront « jusqu'à 1 500 fois le SMIC si au bout de trois ans rien n'a été engagé ».
Le gouvernement va étendre « les contrats d'avenir et les contrats d'accompagnement dans l'emploi, prévus dans le plan de cohésion sociale, aux titulaires d'allocations adulte handicapé (AAH) ».
20 % de chômeurs.
Près de 279 800 demandeurs d'emploi handicapés étaient inscrits à l'Anpe à la fin de 2004, ce qui donne un taux de chômage d'environ 31 % pour une population totale de 900 000 personnes. « Quand on utilise la même manière de compter pour les handicapés que pour les valides, on arrive à 20 % », nuance l'Agefiph (aide à l'insertion professionnelle des handicapés). Le profil type du chômeur est un homme de 40 ans qui a une faible formation et une moindre qualification. Un quart des inscrits recherchent une activité dans les services et dans les collectivités. Chaque année, il y a 8 % de personnes supplémentaires qui sont reconnues handicapées, notamment en raison de « pathologies nouvelles ».
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