De l'espace à prix contenu

D'UN CÔTÉ, il y a les monstres sacrés, Scenic et C4 Picasso. De l'autre, la cohorte des courtisans, Zafira, Touran, Corolla Verso et Ford C-Max. Quel est l'avenir du Carens dans un contexte aussi concurrentiel ? En d'autres termes, est-il judicieux de monter à l'assaut d'une forteresse réputée inexpugnable ?

Ce que cherche Kia, c'est d'abord conforter son image de constructeur généraliste en France. Et cette action de longue haleine passe forcément par une diversification de la gamme. Sans atteindre l'excellence de ses aînés en matière de style et de qualité de finition, le Carens offre un excellent rapport qualité-prix-prestations. D'où son attrait.

Archétype du véhicule familial, il se décline en deux variantes, cinq ou sept places (2 + 3 + 2), une motorisation essence et une diesel assortie à une boîte mécanique 6 ou automatique séquentielle 4 rapports.

De multiples rangements, vide-poches, porte-gobelet, boîte à gants ainsi qu'un espace sous le plancher du coffre agrémentent la vie à bord.

L'équipement de base, pléthorique, inclut la direction assistée, un combiné radio compatible MP3, la climatisation manuelle, les vitres avant et arrière électriques, le verrouil-lage centralisé à distance, six airbags, des antibrouillards et un filtre à particules.

Dotation à laquelle s'ajoutent l'ESP, l'antipatinage, la climatisation automatique, le régulateur de vitesse en finition Active. En niveau 4 (le plus élevé), le client a droit au cuir, aux jantes 17 pouces, aux sièges chauffants, au radar de recul et à un siège conducteur réglable électriquement.

Même si Kia a soigné sa copie en termes de design, le Carens souffre de la comparaison avec un Scenic et un C4 Picasso.

Avec ce Carens plus long, plus large et plus haut que son prédécesseur (55, 50 et 40 mm), Kia a délibérément joué la carte du rationnel et du fonctionnel. Pour les amateurs de statistiques, notons que le Carens 2 dispose de voies et d'un empattement supérieurs (+ 80 mm et + 130 mm).
Sur route, ses suspensions héritées de la berline Magentis assurent un bon confort mais génèrent quelques phénomènes de roulis. Si sa direction facilite les manoeuvres en ville, son absence de fermeté nuit un peu à la précision du train avant.

Cerise sur le gâteau, il est garanti trois ans, kilométrage illimité. Et ce genre d'argument vaut mieux qu'un long discours.