Gilbert Bordes
« les Colères du ciel et de la terre**. Le dernier orage »
Aux limites de la politique-fiction, le deuxième tome d'une grande saga où Gilbert Bordes met en scène la toute-puissance des éléments et l'acharnement aveugle des sociétés modernes à détruire notre planète. Huit ans ont passé depuis le terrible tremblement de terre qui a bouleversé Chastelnaud, mais les catastrophes en chaîne provoquées par ce séisme ont pris une ampleur planétaire terrifiante. Dans le même temps le mouvement fascisant Les Droits de la terre, qui prône la survie de l'humanité par l'élimination du « surplus » d'êtres humains, a gagné tous les continents. Et voilà que se propage jusque dans le cœur de Paris une forme de peste atypique. C'est le moment pour Armand Montrémy de prendre sa revanche.
Éditions Robert Laffont, 438 p., 21 euros
Jonathan Kellerman
« La dernière note »
Le dernier opus de Jonathan Kellerman, détenteur des prix Goldwyn, Edgar et Anthony et auteur d'une trentaine de romans et qui est par ailleurs un psycho-clinicien de renom.
C'est d'ailleurs vers son vieil ami, le psychologue Alex Delaware, que se tourne l'inspecteur Milo Sturgis pour l'aider à résoudre le meurtre d'une jeune artiste, garrottée dans une galerie le soir de sa première exposition. Tout laisse supposer qu'il ne s'agit pas d'un crime passionnel mais de l'œuvre d'un tueur en série particulièrement vicieux. Et effectivement, ce sera le tour d'un grand du blues, tué dans un night-club, puis d'autres artistes.
Éditions du Seuil, 438 p., 21 euros
Jean Anglade
« Une étrange entreprise »
Grande référence dans la culture littéraire d'Auvergne avec plus de quatre-vingt livres publiés, Jean Anglade nous parle une nouvelle fois de sa ville, Thiers, à travers les souvenirs d'Henri, que tous appellent Crocus en raison de l'étonnante couleur de ses cheveux, né d'un père kabyle, Ahmed, dit Albert, et d'une mère auvergnate.
On suit ainsi Ahmed de son village au pied du mont Djurdjura, jusqu'à Thiers en 1920, après la Grande Guerre, où il a gagné une médaille et perdu une oreille. Après son mariage, Ahmed quitte l'usine de couteaux où il travaille pour ouvrir, avec succès, un commerce de produits orientaux destinés aux autres « Sidis », comme les appellent les Thiernois. Quant à Henri, dont l'enfance se déroule en pleine Occupation, il se distingue déjà par son talent à faire rire les gens. Un don qu'il exploitera en devenant clown sous le nom de Crocus, en se mettant notamment, avec sa femme et sa fille, au service des gens qui ont besoin de gaieté, dans les hôpitaux ou les maisons de retraite.
Éditions Presses de la Cité, 347 p., 20 euros
Pierre Caron
« Thérèse »
Attention : ce roman de l'écrivain québécois est déjà paru en France en 1983 sous le titre « Vadeboncœur », mais il a été considérablement remanié pour devenir le premier volume d'une trilogie, « la Naissance d'une nation ».
On retrouve avec plaisir cette femme fière et belle qui, débarquant en Nouvelle-France en 1653, lutte pour la pérennité d'une race nouvelle. Faisant fi des convenances, elle vit sa vie comme elle l'entend, au milieu d'une nature grandiose, à peine plus sauvage que les hommes qui la hantent. Car, derrière l'histoire de cette pionnière, ressuscite tout l'affrontement entre les immigrants français qui s'installent et les Indiens qui s'allient les uns aux autres pour défendre, plus que leur territoire, leur mode de vie.
Éditions Anne Carrière, 630 p., 23 euros
John Griesemer
« Par-delà les océans »
Un roman épique qui raconte l'histoire de Chester Ludlow, un jeune ingénieur qui se donne comme défi d'établir la première liaison télégraphique transatlantique et de venir à bout de 6 000 km d'un dangereux océan. C'est sa façon d'exorciser la mort accidentelle de sa petite fille de quatre ans, alors que sa femme, une ancienne et magnifique actrice, se lance dans une quête spirituelle afin d'entrer en contact avec l'esprit de son enfant.
Autour d'eux gravitent une foule de génies et de charlatans, d'intrépides capitalises, de visionnaires et d'escrocs, d'artistes, d'acteurs, d'ingénieurs, de marins, de millionnaires, d'imprésarios, et même Karl Marx et Abraham Lincoln. Puis arrive la guerre de Sécession qui bouleverse tout et transforme êtres et choses.
Ce premier roman d'un auteur qui fut journaliste et comédien, se lit comme un gigantesque canevas de la vie et des désirs de ces hommes qui ont voulu rapprocher les mondes.
Éditions Flammarion, 596 p., 19,90 euros
Larry J. Kolb
« Overworld. Confessions d'un espion malgré lui »
Si vous aimez que la réalité dépasse la fiction, cette autobiographie d'un demi-mondain espion est pour vous. Fils d'un ponte de la CIA, Larry Kolb s'est tout naturellement intéressé au monde « souterrain » pour son compte personnel. Après une ascension fulgurante dans l'univers interlope de la production sportive - il est devenu l'agent et l'ami de Mohammed Ali - il est recruté, d'une façon « non officielle », par Miles Copeland, une figure légendaire des services secrets américains. Il rencontre le marchand d'armes et milliardaire saoudien, Adnan Kashoggi, et fait la connaissance de sa première femme, dont il épouse la fille Kim. Il devient dès lors une figure incontournable de la jet-set et de la diplomatie internationale. Diplomatie (Iran, Israël, Irak, Afrique, Inde, etc.) et affaires juteuses se mêlent à un rythme affolant.
C'est de sa retraite de Floride où, nous dit-on, il vit caché pour échapper à ses ennemis, que Larry Kolb témoigne, sur sa vie et, d'une manière plus générale, sur la guerre du secret.
Éditions Albin Michel, 521 p., 22 euros
Richard North Patterson
« Traces de poudre »
Le nouveau thriller de Richard North Patterson - ancien avocat et adjoint du procureur général de l'Ohio, qui depuis son premier roman « la Loi de Lasko », couronné par un Edgar Award, a accumulé les succès - paraît sous l'élégante jaquette à dominante noire qui est désormais le signe distinctif de la collection « Les maîtres du suspense ».
On retrouve dans « Traces de poudre » le président démocrate des États-Unis, Kerry Francis Kilcannon, déjà personnage principal de « Nulle part au monde » où il échappait de peu aux balles d'un tueur. Il est sur le point de convoler quand la sœur de la future première dame est abattue par son propre mari.
On a compris que l'auteur enfourche son cheval de bataille, la prolifération des armes à feu. Mais que faire lorsque la Constitution même du pays autorise de porter des armes et quand le principal groupe de pression des manufacturiers d'armes à feu s'apprête à faire éclater un scandale impliquant la First Lady ?
Éditions de l'Archipel, 519 p., 21,95 euros
Isabel Allende
« Zorro »
Tout le monde connaît Zorro, le justicier masqué, audacieux et insolent, alias Diego de la Vega, élégant et maniéré. Mais comment est né ce personnage ? C'est ce que dévoile Isabel Allende qui nous emmène, avec humour, dans les coulisses de la légende.
On apprend ainsi que ce fils d'un gentilhomme espagnol et d'une Indienne a découvert à 15 ans, en passant le rite initiatique de la tribu Chouette Blanche, son totem, le renard, « el Zorro ». Envoyé parfaire son éducation à Barcelone, il est remarqué par son maître d'armes qui l'accueille dans la société secrète « la Justice », au service des faibles et des opprimés. De retour en Californie et après avoir perdu la jeune fille dont il était amoureux -séduite par le corsaire Jean Laffite qui les avait faits prisonniers -, il continue d'user de son ingéniosité pour défendre les pauvres gens, à commencer par son père, accusé de trahir le royaume d'Espagne. L'aventure continue !
Éditions Grasset, 459 p., 21,50 euros.
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