DE : la Mutualité s'insurge, les médecins ripostent

Publié le 09/02/2003
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La Mutualité française (FNMF) dénonce l' « absence de cohérence et de courage » des médecins spécialistes qui utilisent le DE « sous prétexte de fixer un rendez-vous rapide aux patients ». Pour la Mutualité, il n'y a pas de demi-mesure : « L'accord signé le 10 janvier 2003 entre les caisses d'assurance-maladie et les syndicats de médecins spécialistes a conduit le ministre de la Santé à maintenir la prise en charge des cotisations sociales jusqu'au 31 mars 2003. Que ceux qui dénoncent cet accord renoncent également aux avantages qu'ils en tirent » - et s'ils ne le font pas eux-mêmes, il faudra que la Caisse nationale d'assurance-maladie s'en charge en les « déconventionnant ».
Choquée par le « mépris affiché envers les malades (l'urgence gérée par l'argent !) » que sous-tend à ses yeux l'usage du DE, la FNMF appelle « l'ensemble du mouvement mutualiste à mettre en œuvre tous les moyens pour défendre les assurés sociaux », notamment en publiant la liste des médecins dont elle juge qu'ils se mettent « hors la loi ».
Riposte immédiate desdits médecins, par la voix du Dr Bernard Cristalli, porte-parole de la Coordination nationale des spécialistes : « Les associations de médecins libéraux vont publier la liste des mutuelles complémentaires dont la cotisation n'ouvre droit à aucun remboursement des sommes non prises en charge par la Sécurité sociale. Il faut que les patients sachent que de nombreuses mutuelles sont en réalité inutiles et que les sommes versées servent essentiellement à couvrir leurs frais de fonctionnement exorbitants. Il est anormal que les patients ne récupèrent pas raisonnablement leurs cotisations sous forme de remboursement ».

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7270