Découvert par les chercheurs de Pfizer en 1997, le maraviroc est un traitement oral en développement clinique qui bloque le corécepteur CCR5, une porte d'entrée du VIH dans les cellules. A l'occasion de la 14e Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (Croi), Pfizer a présenté de nouvelles données concernant ce médicament, associé à un traitement de fond optimisé (TFO). Il s'agit d'une analyse à vingt-quatre semaines des essais multicentriques contre placebo de phase 2b/3 en cours, MOTIVATE 1 ET MOTIVATE 2 (MOtivate : Maraviroc plus Optimized Therapy In Viremic Antiretroviral Treatment Experienced Patients). Dans les deux études, le nombre de patients ayant présenté une charge virale indétectable (< 50 copies d'ARN viral/ml) est environ deux fois plus élevé chez les patients traités par maraviroc en une ou deux prises associé au TFO que chez les patients recevant un placebo avec le TFO : dans MOTIVATE 1, 42,2 % et 48,5 % versus 24,6 % ; dans MOTIVATE 2, 40,8 % et 45,6 % versus 20,9 %.
De plus, l'augmentation des CD4 est plus importante avec le maraviroc + TFO (une ou deux prises) : 107 et 111 cellules/mm3 versus 52 sous placebo + TFO dans MOTIVATE 1, et 112 et 102 cellules/mm3 versus 64 sous placebo + TFO dans MOTIVATE 2.
Ces données expliquent la mise en place de l'évaluation réglementaire accélérée dont bénéficie le maraviroc aux Etats-Unis et en Europe en tant que traitement des patients infectés par le VIH à tropisme CCR5.
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