PARIS
À 73 ans, le peintre anglais David Hockney, grande figure du Pop Art dans les années 1960, est très familier des technologies numériques du troisième millénaire. Pour preuve, il présente à la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent ses œuvres réalisées… sur iPhone et iPad. C’est en 2008 que l’artiste dessine pour la première fois sur un écran tactile. Ce dernier remplace littéralement la toile. Hockney joue avec de subtils effets de transparence. Il crée des aplats de couleurs vives, extrêmement chatoyantes. La luminosité des écrans confère aux compositions une étonnante profondeur et un bel éclat. Les fleurs sont le thème d’inspiration du peintre, dans cette série d’œuvres numériques. Tout déroutant que soit le support choisi par l’artiste, le résultat de ces créations est remarquable, essentiellement parce que Hockney est un grand artiste. Car cette technique pourrait vite atteindre ses limites… L’avenir nous le dira.
Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent, 3, rue Léonce Reynaud, 16e, tél. 01.44.31.64.31. Jusqu’au 30 janvier.
GRENOBLE
Stephan Balkenhol
Le sculpteur allemand Stephan Balkenhol (né en 1957) appartient à la nouvelle génération d’artistes germaniques. Il est à l’origine, depuis les années 1980, d’une œuvre en trois dimensions, résolument figurative. Balkenhol traque la banalité dans ses compositions la plupart du temps réalisées en bois peint, poursuivant ainsi une tradition à la fois primitive et classique. Sa technique est reconnaissable entre mille. L’artiste laisse apparaître les aspérités du bois et traite la matière avec un mélange de maîtrise et de naïveté brute. Les couleurs sont vives. On est ici dans la contemplation du réel, dans l’anecdote, dans la narration. Les personnages de Balkenhol n’on rien d’exceptionnel. Ils appartiennent au quotidien le plus ordinaire et se tiennent droits, campés dans l’évidence du réalisme. Mais, au-delà de cette figuration, au-delà de ce premier degré, on sent un questionnement, une ambiguïté. On perçoit de multiples symboles dans l’œuvre de Balkenhol, on s’amuse à analyser l’énigme que pose chacune de ses œuvres.
Musée de Grenoble, 5, place de Lavalette, tél. 04.76.63.44.44. Jusqu’au 23 janvier.
CATEAU-CAMBRESIS
Les Esquimaux vus par Matisse
L’écrivain, historien et critique d’art Georges Duthuit (1891-1973) eut pour femme la fille d’Henri Matisse, Marguerite. Ensemble, les époux eurent l’idée de composer une série d’ouvrages sur le thème des rituels et de la fête dans certaines civilisations. Le premier de ces livres (édité par Tériade), « Une Fête en Cimmérie », retraçant la vie des Esquimaux, fut illustré par Matisse, qui réalisa des dessins de visages et de masques Inuits, ce peuple du Grand Nord québécois et canadien. L’exposition permet de découvrir les lithographies et les dessins d’étude du peintre. À l’image de l’art des Esquimaux, les dessins de Matisse sont doubles : à la fois simplifiés et sophistiqués, naïfs et fantastiques, réalistes et abstraits. Ils sont complétés par un ensemble de masques Inuits qui renvoient aux mythes fondateurs, aux rêves des chamans, aux légendes, aux animaux imaginaires, au folklore de ce peuple septentrional.
Musée départemental Matisse, Palais Fénelon, tél. 03.27.84.64.50. Jusqu’au 6 février .
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