BLOC-NOTES
Toute la renommée mondiale du pianiste Dave Brubeck, 80 ans, vient d'un titre, magistralement interprété - « Take Five » - écrit par son compère le saxophoniste-alto Paul Desmond et enregistré en 1959. Cette composition en 5/4, un rythme assez inhabituel dans le jazz de l'époque, a propulsé le groupe - incluant Joe Morello (batterie) et Gene Wright (basse) - vers des sommets de popularité inégalés et est devenu un tube incontournable, dépassant très largement le cercle des jazzfans initiés. D'autres thèmes comme « Blue Rondo à la Turk » (repris par le chanteur Claude Nougaro), ont également assis la position de Dave Brubeck, qui est devenu aujourd'hui, une des dernières figures d'un jazz historique.
Paris, Olympia, 19 avril, 20 h 30.
Erik Truffaz
Le jeune trompettiste français, qui fait partie de cette génération de jazzmen qui a opté pour un subtil mélange entre le jazz, ses composantes et les musiques cousines ou voisines - comme le rap et le hip-hop - le tout avec un zeste d'électricité et de « french touch » (séquenceur, électronique, ordinateur, etc.), retrouve une grande scène parisienne le temps d'un concert avec sa formation et comme invité, le rappeur Nya. Très fortement imprégné dans le son par la sonorité éternelle et feutrée de Miles Davis, Erik Truffaz a cependant prouvé avec ses deux albums pour Blue Note (EMI), que le jazz du XXIe siècle avait des filiations multiples.
Paris, Olympia, 9 avril, 20 h 30.
A écouter : « Erik Truffaz revisité » (Blue Note/EMI).
Roy Hargrove
A 30 ans, Roy Hargrove s'est très rapidement imposé comme un des grands espoirs de la trompette post-Wynton Marsalis, grâce à un style fluide et naturel, puisé aux sources d'aînés prestigieux comme Lee Morgan, Clifford Brown ou Woody Shaw. De la même génération que Joshua Redman et autres stars qui ont vu le jour dans les années 1990, le jeune homme est un musicien qui met la mélodie en valeur par des improvisations très riches.
Paris, New Morning (01.45.23.51.41), 12 avril, 21 h.
Bley/Swallow/Sheppard
Ma première est pianiste/compositeur/chef d'orchestre ; mon second bassiste et - accessoirement - compagnon de ma première ; mon troisième est saxophoniste et Anglais. Le tout forme un trio fétiche du jazz actuel : Carla Bley, Steve Swallow et Andy Sheppard. Ces trois là, depuis plusieurs années, ont réussi à imposer un style aux racines multiples et presque sans limite. L'art de l'improvisation et du thème magnifié.
Paris, New Morning (01.45.23.51.41), 17 avril, 21 h.
André Ceccarelli
Carte blanche a été laissée au batteur André « Dédé » Ceccarelli pour inviter quelques fidèles amis musiciens. Au programme donc, une participation dans le trio de Pierre-Alain Goualch (pianiste) pour un hommage à Serge Gainsbourg, puis dans celui du pianiste italien Enrico Pieranunzi, deux concerts avec le Quintet et deux soirées en compagnie du trio SUD, avec Sylvain Luc (guitare) et Jean-Marc Jafet (basse).
Paris, Duc des Lombards (01.42.33.22.88), du 19 au 26 avril, 21 h.
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