Vos malades ont lu
« L'Express », du 5 au 11 juin
C'est l'histoire d'un petit rat de laboratoire devenu accro à la nicotine. Nourri et logé à l'université de Bordeaux, il raconte à « l'Express » : « J'ai commencé la nicotine très jeune. A 34 jours, précisément, au début de la puberté. J'étais semblable à n'importe quel adolescent, attiré par la nouveauté, inconscient, avec le goût du risque. »
Non, vous ne rêvez pas ! Pour faire comprendre les travaux de recherche sur les effets de la nicotine sur l'organisme, le magazine s'est mis dans la peau d'un rat et livre son témoignage imaginaire. Pendant 10 jours, ses camarades et lui, tous du même âge, blancs albinos et mâles, ont reçu une injection de 0,4 mg par kilo de poids de nicotine. Chez l'homme, cette dose correspondrait à une cigarette par jour. Dans le même temps, une bande rivale de rats plus âgés de neuf jours ont aussi bénéficié du même traitement et à la même dose. « Aujourd'hui, nous sommes tous adultes. Et la différence entre nous est nette. Moi, par exemple, je suis capable, en une heure, de mettre près de 80 fois le museau dans le trou pour obtenir mes doses. Les fainéants de l'autre groupe se découragent au bout de 60 fois seulement. »
Ce qui vaut pour le rat, vaut pour l'homme. Cette expérience a permis aux spécialistes de la physiopathologie des comportements de démontrer que le cerveau est particulièrement vulnérable à la nicotine durant la puberté. Les sujets exposés très tôt deviennent des adultes plus dépendants que les autres.
Bronzer sans y laisser sa peau
« Elle », 9 juin
Peut-on profiter des effets bénéfiques du soleil sans se mettre en péril : coups de soleil, vieillissement cutané accéléré, risque de cancer ? C'est possible, répond le magazine « Elle », à condition d'y mettre plaisir, lenteur et prudence. Dorer sans griller et sans y laisser sa peau exige une stratégie de séduction des plus habiles. Impératif n° 1, le massage lent et sensuel : les crèmes de l'été sont fluides, légères, et ne laissent plus de traces blanchâtres, même dans les indices élevés. Tous les bons produits proposent d'allier protection avec soin. Ils luttent contre le stress oxydatif, renforcent des défenses naturelles de la peau et prolongent sa jeunesse.
Impératif n° 2, y aller progressivement : une exposition brutale entraîne un bronzage trop foncé et une peau cartonnée. On peut obtenir la même intensité de bronzage en 4 jours. Une peau protégée a le temps d'organiser ses défenses. Elle reste douce, la couleur monte lentement, mais dure plus longtemps.
Impératif n° 3, séduire l'astre brûlant afin de se laisser doucement envelopper : les gélules de bêtacarotène et d'antioxydants prises 15 jours avant l'exposition permettent de bronzer mieux, plus vite, en préservant la souplesse de la peau. « C'est aussi une aide efficace pour les peaux réactives qui souffrent de lucite estivale bénigne, explique le Pr Pierre Amblard, de la Société française de dermatologie. Principalement quand les actifs sont d'origine naturelle. »
Le ventre crie-t-il famine ?
« Science et Vie », juin
Le mot semble barbare et l'événement qu'il désigne peut être parfois très gênant. Les borborygmes sont souvent associés à la manifestation intempestive d'un estomac qui crie son besoin de nourriture. « Pourquoi notre ventre fait-il du bruit quand on a faim ? », interroge une lectrice de « Science et Vie ». Pour répondre, le magazine a demandé l'avis d'un gastro-entérologue, le Dr Jean-Claude Rambaud. « A ce jour, on peut seulement dire que ce bruit est dû à l'agitation de gaz et de liquides dans l'estomac et les intestins. C'est exactement ce que l'on entend quand on secoue une bouteille à moitié vide. » L'appareil digestif renferme en permanence du dioxyde de carbone, de l'hydrogène et de l'azote. Les deux premiers gaz sont issus de la dégradation par la flore bactérienne des sucres non absorbés par l'intestin grêle. L'azote provient de l'air extérieur dégluti. Les liquides sont soit des boissons ingérées, soit des sécrétions indispensables à la digestion. Grâce au péristaltisme intestinal, liquides et bol alimentaire progressent le long du tube digestif. On sait que l'amplitude des contractions est variable : plus faible juste après le repas, elle augmente d'intensité une fois que le bol alimentaire a été réduit en bouilli et absorbé par la paroi intestinale. Mais, assure le Dr Rambaud, « aucune corrélation n'a été établie entre ces ondes de contractions et les borborygmes ». Si on peut imaginer qu'elles secouent fortement liquides et gaz, le phénomène se produit « n'importe quand, et indifféremment selon que l'on est à jeun, qu'on a faim ou que l'on sort d'un repas ».
Huile de cameline, flétan et hareng
« Alternative Santé », juin
Conseils alimentaires ou compléments ? Comment bénéficier au mieux des acides gras polyinsaturés (AGPI), oméga 6 et oméga 3 ? Leurs effets se complètent, mais ne s'expriment que si le rapport oméga 6/oméga 3 n'est pas trop important. Le Dr Rose Razafimbelo, nutrithérapeute, affirme dans « Alternative Santé » qu'il vaut mieux privilégier les oméga 3. « Les études montrent que la population en manque. » Or ils participent au maintien des membranes cellulaires et ont un rôle essentiel dans la communication intercellulaire (et, par exemple, sur la mémoire), dans la souplesse des vaisseaux, de la peau et des articulations. De même, ils élèvent le taux de bon cholestérol, améliorent la fluidité du sang et ont une action vasodilatatrice. D'où leur effet préventif contre les maladies cardio-vasculaires. « Conseiller une huile en usage alimentaire ne pose pas de problème, mais un complément alimentaire contenant spécifiquement des oméga 3 ou des oméga 6 est plus délicat. Cela ne s'improvise pas. » Le Dr Razafimbelo insiste sur l'intérêt de l'huile de colza en assaisonnement. Elle contient, lorsqu'elle est conditionnée en bouteille teintée et conservée dans un lieu frais, des précurseurs des oméga 3. C'est aussi le cas de l'huile de cameline et de l'huile de lin (cette dernière est interdite en France). « Nous avons abandonné l'huile de soja et de noix, en raison de leur teneur trop élevée en acides gras oméga 6. » Les poissons gras : flétan, hareng, truite de mer, saumon, thon, sardine, maquereau, doivent être consommés trois ou quatre fois par semaine, « crus ou cuits à minima : juste un aller et retour dans la poêle, poché feu éteint ou en marinade ».
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature