Danone a renoncé jeudi à vanter les bienfaits pour la santé de deux de ses yaourts vedettes dans ses publicités en Europe. Le numéro un mondial des produits laitiers a en effet annoncé qu'il retirait sa demande de validation des produits Activia et Actimel auprès de l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Activia et Actimel devaient en effet faire l'objet d'un avis de l'EFSA dans les "prochaines semaines". Officiellement, pour expliquer ce choix, le groupe dirigé par Franck Riboud dénonce un "manque de lisibilité" et dit attendre une "clarification" des critères d'évaluation de l'EFSA. Cette décision qui n'était pas attendue a été mal accueillie par la Bourse en dépit de bons résultats financiers. Le titre Danone a figuré jeudi parmi les baisses les plus importantes du CAC 40, clôturant en baisse de 1,56% à 45,86 euros. Le groupe laisse néanmoins entendre qu'il pourrait le cas échéant déposer un nouveau dossier, auprès de l'EFSA, passage obligé pour obtenir l'autorisation de vanter auprès du consommateur les bienfaits supposés pour la santé des aliments.
Pour Danone, Activia et Actimel si-iont des poids lourds qui représentent 25% du chiffre d'affaires mondial des produits laitiers frais, la branche la plus importante du groupe (57% du total). Danone a déjà obtenu le feu vert pour deux autres de ses produits : Danacol, qui lutte contre le «mauvais cholestérol», et les «Petits Gervais» (Danino dans certains pays) qui apportent calcium et vitamine aux enfants. En revanche, l'EFSA a émis des doutes en février à propos des effets de l'immunofortis, un cocktail de prébiotiques incorporé dans les aliments pour bébés et censé renforcer leur système immunitaire. Une réunion est prévue début juin à l'EFSA pour clarifier le débat.
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