CIMAISES

Daniel Tremblay

Publié le 29/01/2009

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Crédit photo : MUSÉE CHIARAMONTI

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Crédit photo : DR

ANGERS

L’artiste français Daniel Tremblay est mort à 35 ans, en 1985. Son uvre n’en est pas moins importante et les travaux qu’il a réalisés pendant ses quelques années de création apparaissent comme étonnamment singuliers. Influencé par la génération de sculpteurs britanniques des années 1980, Tremblay a conçu des dessins, des sculptures et des installations, où se mêlent l’humour et la dérision, la fantaisie et la poésie. Il s’empare de toutes sortes de matériaux (ardoise, moquette, perles, caoutchouc…) pour les assembler dans de joyeux bricolages. Mais c’est surtout pour ses bas-reliefs que Tremblay se fit connaître. Il y raconte des histoires faites de personnages délicats, de constellations, de motifs oniriques… Le musée des Beaux-Arts d’Angers présente 35 pièces majeures de l’artiste.

Musée des Beaux-Arts, 14, rue du Musée, tél. 02.41.05.38.38. Jusqu’au 3 mai.

PARIS

Bruno Durieux

Ancien ministre délégué à la Santé, Bruno Durieux est également un artiste ! Une trentaine de ses sculptures sont exposées à l’Artheme Galerie sur le thème du cercle. Bruno Durieux s’initia à la sculpture du métal en 1973, puis intégra des matériaux divers ramassés au cours de ses pérégrinations et promenades, « les utilisant tous pour faire une seule pièce », explique-t-il. Proche du sculpteur anglais Anthony Caro, l’un des grands représentants actuels de la sculpture abstraite, Bruno Durieux crée des formes sphériques en assemblant des objets variés. Se trament ainsi toutes sortes de jeux entre le plein et le vide, la profondeur et la planéité, la ligne et l’opaque. Ces « écritures du Cercle » conjuguent le minimalisme et l’épure avec la robustesse.

Galerie Artheme, 31, rue de Beaune, tél. 01.42.60.09.60. Jusqu’au 21 février.

Rodin et Freud collectionneurs

Quel rapport y a-t-il entre Auguste Rodin, l’illustre sculpteur de la fin du XIX ^e, et Sigmund Freud, le père de la psychanalyse ? Un goût commun pour l’art, et particulièrement pour l’Antique, unit les deux hommes, qui furent, chacun à sa manière, des collectionneurs éclairés. « L’antique est la vie même », disait Rodin. Et Freud de comparer la psychanalyse à l’archéologie, qui « exhume les trésors enfouis au tréfonds ». Au milieu des années 1890, presque simultanément, Freud à Vienne et Rodin à Paris entamèrent leur collection, axée principalement sur l’art grec, égyptien et romain : statuettes, divinités, fragments, vestiges, vases, figurines, bas-reliefs, masques, peuplaient le cabinet du premier et l’atelier du second. La plupart des pièces de ces collections sont réunies ici, avec des uvres de Rodin, des archives d’époque (lettres, photographies), et des documents évoquant les grandes figures du début du XX ^e, telles Rainer Maria Rilke, Stefan Zweig, Marie Bonaparte… Passionnant. Notre photo : relief de Aglaurides, dit « La Gradiva ».

Musée Rodin, 79, rue de Varenne, 7e. Tél. 01.44.18.61.10. Jusqu’au 22 février.

On paper

Une belle sélection d’uvres sur papier d’artistes modernes et contemporains occupe les cimaises de la Galerie Karsten Greve. On y admirera les dessins de Louise Bourgeois, qui s’empare de différents supports (enveloppes, papier à musique…), la série des « Homage to the square », carrés superposés et accumulés de l’Allemand Josef Albers (1888-1976), les uvres minimalistes de Pierrette Bloch, dessins et collages constitués de papiers déchirés, superposés et marqués de tâches d’encre de Chine, sans oublier les uvres de la jeune génération : les ravissantes gouaches sur carton du jeune Gideon Rubin (notre photo), les dessins sur papier ancien et sur parchemin d’Alexander Gorlizki, ou encore les mines de plomb raffinées de Carole Seborovski.

Galerie Karsten Greve, 5, rue Debelleyme, 3e. Tél. 01.42.77.19.37. Jusqu’au 14 mars.

D. T.