Les données hospitalières et communautaires concordent avec des résultats internationaux (41e édition de l'ICAAC) pour décrire une augmentation de la résistance d' Escherichia coli, le germe le plus fréquemment impliqué dans les cystites aiguës simples. Une enquête française, réalisée en 2000 dans des laboratoires d'analyses médicales de ville, a montré que 46 % des souches étudiées sont résistantes à l'amoxicilline, 22 % au cotrimoxazole et 5 % à la ciprofloxacine. Ces résultats soulignent l'importance du respect des recommandations privilégiant les traitements monodoses, en évitant les antibiotiques dont le taux de résistance est supérieur à 20 %.
La surveillance de la sensibilité de E. coli à la fosfomycine trométamol, qui est le principe actif de Monuril, menée depuis plus de dix ans montre qu'elle demeure élevée (étude menée par l'Aforcopi-bio en 2000). Cette étude démontre par ailleurs qu'une antibiothérapie récente ou des épisodes antérieurs d'infection urinaires n'ont pas d'incidence sur la sensibilité du germe à Monuril.
La répétition des épisodes de cystite chez une même personne ne remet pas en cause le diagnostic de cystite aiguë non compliquée, dès lors que les épisodes n'excèdent pas une fréquence de quatre par année. Le traitement par Monuril est indiqué, permettant de conserver l'efficacité bactériologique.
Posologie monodose : observance
La fiabilité de ce médicament pour traiter plusieurs épisodes annuels tient aussi à la cinétique rapide de bactéricidie, avec une lyse d' E. coli proche de 100 % dès la 2e heure, et à l'observance garantie par la posologie monodose. Il n'existe pas par ailleurs de risque d'effets secondaires sous forme de tendinopathie ou de photosensibilisation.
En complément à l'antibiothérapie monodose, deux autres types de mesures sont à respecter pour compléter le traitement. Premièrement, les règles hygiéno-diététiques, qui recommandent des boissons abondantes (1,5 l à 2 l d'eau par jour), des mictions fréquentes (4 à 5 fois dans la journée), d'éviter les vêtements trop serrés et d'uriner après les rapports sexuels lorsque les épisodes de cystite surviennent après ceux-ci. On conseille aux patientes, après avoir uriné ou après l'émission de selles, de s'essuyer d'avant en arrière et non l'inverse.
Règles hygiéno-diététiques
Deuxièmement, les antalgiques (antalgiques purs ou AINS), obligatoires, qui sont nécessaires lorsque les douleurs sont marquées, la symptomatologie pouvant parfois s[212]étaler sur 5 à 7 jours. Les analgésiques seront donc prescrits ou non en fonction de l'intensité du tableau clinique et de la vitesse d'évolution.
La surveillance post-thérapeutique est uniquement clinique. L'ECBU n'est pas nécessaire si les signes disparaissent en moins de 72 heures. L'ECBU retrouve en revanche tout son intérêt en cas d'échec thérapeutique, de cystite compliquée ou récidivante (supérieure à 4 épisodes par an).
Conférence de presse des Laboratoires Zambon avec le Dr Jean-Marc Bohbot (Institut Alfred-Fournier, Paris), le Pr Bernard Lobel (CHU de rennes) et le Pr Pierre Costa (CHU de Nîmes).
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