La prise en charge du trouble anxieux généralisé (TAG) fait appel à des conseils d’hygiène de vie, à la psychothérapie et au traitement médicamenteux, dont certains antidépresseurs comme Cymbalta® (duloxétine), qui a montré son efficacité dans toutes les dimensions du TAG : réduction de la symptomatologie anxieuse, amélioration de la qualité de vie et prévention des rechutes.
« Il faut tenir compte des caractéristiques pharmacologiques du produit : l’effet thérapeutique s’installe progressivement, après 2 à 3 semaines, comme dans les états dépressifs majeurs, précise le Dr David Gourion (psychiatre, Paris), et commencer par une posologie de 30 mg/j que l’on peut augmenter à 60 mg (posologie d’entretien) ou 120 mg/j si nécessaire ». La durée optimale du traitement est d’au moins 6 mois. Attention toutefois : Cymbalta® n’est actuellement pas remboursé dans cette nouvelle indication.
Sous diagnostic
Nettement sous-diagnostiqué car difficile à reconnaître, le TAG est insuffisamment pris en charge. Il faut savoir l’évoquer derrière des motifs de consultation tout venant, allégués par la majorité des patients souffrants d’un TAG : des douleurs (34 %), une dépression (15 %), un trouble du sommeil (32 %), alors que seulement 13 % des patients vont consulter d’emblée pour leur anxiété !
Or le TAG est une entité psychiatrique bien définie : « Il associe un état d’alerte et d’inquiétude quasi-permanent à des signes psychiques et physiques de tension anxieuse, sur une période d’au moins 6 mois », a rappelé le Pr Jean-Philippe Boulenger (CHU Montpellier). Et contrairement à l’anxiété banale, il se traduit par la présence de soucis excessifs, incontrôlables, chroniques, relatifs à des situations de la vie quotidienne. « Ces symptômes entraînent bien souvent un état de souffrance tel pour le patient qu’il altère son fonctionnement professionnel et familial », a enchaîné le Dr Dominique Servant (CHRU Lille).
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