Mise en place à l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) en 2009, la cryothérapie corps entier était initialement réservée aux sportifs pour faciliter la récupération après l’entraînement. Elle est aujourd’hui accessible aux personnes extérieures à l’INSEP, essentiellement des patients présentant des pathologies rhumatologiques.
« La cryothérapie corps entier, explique le Dr Hubert Tisal, est une procédure utilisée initialement dans le cadre de la récupération du sportif qui était son objectif premier, dont le principe est de créer une vasoconstriction cutanée permettant de limiter l’œdème et l’irritation des tissus provoqués par l’entraînement. »
La chambre de cryothérapie à trois compartiments (- 10°, - 60°, - 110°) dont s’est doté le service médical de l’INSEP en 2009 est désormais accessible aux personnes extérieures à l’Institut, après accord de leur médecin traitant. Elle est ainsi utilisée chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, de pelvispondylite rhumatismale, de fibromyalgie, d’algodystophie et plus généralement dans toute pathologie chronique douloureuse de l’appareil locomoteur.
Un traitement pas encore validé
Le traitement est mis en œuvre après accord du médecin traitant ce qui permet d’écarter les patients présentant une contre-indication : acrosyndromes, allergie au froid, présence de plaque métallique sous cutanée. En pratique, le patient passe deux à quatre minutes dans la chambre à - 110° après avoir traversé les deux salles à - 10° et - 60°. Le protocole habituel est d’une séance par jour pendant cinq jours la première semaine et de deux séances quotidiennes la deuxième semaine. Ce traitement n’est pas validé et donc non remboursé par l’Assurance-maladie (40 euros la séance). « Les patients se disent soulagés, et nous les voyons revenir pour de nouvelles séances lorsque les crises douloureuses réapparaissent. Ce traitement semble donc avoir un effet bénéfique réel, même s’il n’est sans doute que transitoire », précise le Dr Tisal.
La cryothérapie est utilisée dans les pays du nord de l’Europe depuis les années 1980. Une évaluation rigoureuse de ses résultats reste à faire.
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