Les cloches de Notre-Dame ont sonné pour ceux qui « bouffaient du curé ». Cibles favorites de « Charlie Hebdo », la reine d'Angleterre, Vladimir Poutine ou le monde du sport... ont rendu un hommage unanime aux dessinateurs défunts de l'hebdomadaire.
Charb, Cabu, Tignous, Wolinski et Honoré. Ces caricaturistes, satiristes du fusain, pouvaient aller très loin avec leurs mines de plomb. Leurs critiques très féroces, qu'elles soient politiques, sociales, religieuses... n'épargnaient rien ni personne.
Il y avait les chasseurs, le nucléaire... et aussi les médecins qui, sans être pour eux un sujet de prédilection, s'invitaient régulièrement dans leurs « petits mickeys ». Du côté de chez « Charlie », disons-le clairement, on se foutait plus volontiers de la ville que de l'hôpital. En témoigne un dessin de Cabu où deux panneaux indiquent, dans des directions opposés, l'« hôpital public » (avec ses services « greffe du foie », « centuple pontage », « greffe du cerveau », « résurrection ») et la « clinique Ste Croix » (avec ses départements « ongles incarnés », « végétations », « hémorroïdes », « circoncision »). Ou encore cette vignette du moins connu Honoré, que nous publions ce samedi, où les revendications tarifaires des chirurgiens se trouvent mangées à une drôle de sauce.
Le rire et sa nécessité, la liberté d'expression... ont fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours. Même avec le sens de l'humour le plus subtil, il n'est pas toujours évident de se faire brocarder ni brosser dans le sens inverse du poil. Rions de tout mais pas avec n'importe qui, comme disait Desproges ? Votre avis...
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