Prescrit jusqu’à présent dans le traitement des hypercholestérolémies, Crestor® a obtenu une extension d’indication en prévention primaire à partir des données issues a posteriori de l’étude Jupiter, sur un sous-groupe de patients estimés à haut risque cardiovasculaire. « L’intuition clinique n’est pas suffisante pour évaluer le risque d’événement cardiovasculaire. Chez tous les patients de 50 à 70 ans avec quelques facteurs de risque en prévention primaire, pour ne pas sous-évaluer le risque, il est important de prendre le temps de le calculer à l’aide des équations de Framingham ou SCORE », insiste le Pr Eric Bruckert (Hôpital de la Pitié Salpêtrière, Paris).
Parmi les 17 802 patients inclus dans l’étude Jupiter (hommes de plus de 50 ans, femmes de plus de 60 ans, avec un LDL-Cholestérol <1,3g/L et une CRP ultra-sensible ≥ 2mg/L), 9 % ont été considérés à haut risque cardiovasculaire sur la base d’un risque à 10 ans d’infarctus du myocarde/décès coronaire supérieur à 20 % selon Framingham , et 52 % sur la base d’un risque à 10 ans de décès cardiovasculaire de plus de 5 % selon SCORE.
Baisse du LDL
Dans cette population, Crestor® 20 mg a permis une réduction significative par rapport au placebo de 50 % des événements cardiovasculaires majeurs (décès CV, AVC, infarctus du myocarde) chez les patients avec un risque Framingham › 20 %, et de 43 % chez les patients avec un risque SCORE ≥ 5 %, en utilisant un modèle d’extrapolation des risques au-delà de 65 ans.
« L’étude Jupiter, qui devait durer 5 ans, a été interrompue au bout de 2,5 ans sachant que dans le bras Crestor, la mortalité toutes causes était inférieure de 20 % par rapport au bras Crestor. L’essentiel du bénéfice s’expliquait par une baisse importante du LDL-cholestérol, l’objectif étant de le baisser le plus tôt possible et en dessous d’1g/L », rappelle le Dr François Philippe (Institut Mutualiste Montsouris, Paris).
En protégeant de la survenue du premier accident aigu, Crestor permet donc d’améliorer le pronostic cardiovasculaire des patients ayant une élévation modeste de plusieurs facteurs de risque les plaçant à risque cardiovasculaire élevé.
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