Une série de décrets et d’arrêtés publiés le 26 décembre au « Journal officiel » ont officialisé la création d’un « corps des sages-femmes des hôpitaux », annoncé en mars par Marisol Touraine. Les sages-femmes relèvent désormais « de la direction chargée du personnel médical pour la gestion de leur affectation et de leur carrière », et non plus du paramédical. Contrairement aux médecins praticiens hospitaliers (PH), elles restent dans la fonction publique hospitalière.
Autre évolution : les sages-femmes qui travaillent à l’organisation des soins obstétricaux (en « assistance » du PH chef de pôle), qui sont responsables d’unités physiologiques ou dirigent des structures de formation en maïeutique auront désormais le statut de « coordonnateur en maïeutique ».
La profession obtient également une revalorisation de salaire (de 50 à 100 euros par mois). Une sage-femme hospitalière gagne en début de carrière 1 700 euros nets.
Profil bas
La profession est divisée. Mobilisé depuis octobre 2013 pour obtenir davantage de reconnaissance et d’autonomie grâce à l’acquisition du titre de praticien hospitalier, le collectif des sages-femmes se désole des « incohérences » et des « injustices » de ce nouveau statut particulier jugé insuffisant. En revanche, favorable au maintien dans la fonction publique hospitalière, jugée plus protectrice que le statut de PH (notamment pour la retraite), l’Union nationale et syndicale des sages-femmes et l’intersyndicale CGT, CFDT, FO, SUD et UNSA estiment avoir obtenu gain de cause. La revalorisation salariale reste trop modeste, jugent-ils néanmoins.
Côté médecins, largement hostiles au partage de leur statut avec les sages-femmes, les représentants des PH (gynécologues-obstétriciens) font aujourd’hui profil bas. En clair, pas question de souffler sur les braises alors que la paix est revenue dans les services.
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