Dans le cadre du plan maladies neurodégénératives 2014-2019, 23 centres de ressources et de compétence (CRC) dans la SEP sont en cours de nomination avec une mise en fonctionnement « incessamment », annonce le Pr Thibault Moreau du CHU de Dijon, probablement à l'automne prochain.
Ces CRC, qui ont pour utilité de mutualiser les moyens entre les maladies neurodégénératives, de favoriser les échanges scientifiques et de garantir une prise en charge équivalente sur l'ensemble du territoire, devront répondre à trois missions, à la fois médicale, médicosociale et de recherche.
Le recours d'un neurologue libéral ou hospitalier à un CRC est particulièrement justifié lors des périodes de rupture, « lors du diagnostic, de difficultés de traitement ou sociales », explique le Pr Moreau. Une place à part entière est prévue pour le volet médicosocial avec l'intervention de kinés, de psychologues, d'assistantes sociales ou encore de médecins du travail. « Le fonctionnement se fera en consultations multidisciplinaires ou en équipes mobiles selon les particularités de la région », détaille le neurologue.
Quant à la recherche, les CRC lui permettent de se structurer dans la continuité des réseaux existants, chaque CRC ayant pour prérequis de participer à la base de données européenne EDMUS, sachant que les neurologues participent déjà activement avec près de 2/3 des patients inscrits.
Les CRC, dotés d'une enveloppe de 100 000 euros par an pendant 5 ans, devront rendre compte aux tutelles de leurs activités, notamment au sujet de la prescription des nouveaux médicaments coûteux. Le Pr Moreau se veut « enthousiaste », la mise en place des CRC étant à l'origine « d'une vraie dynamique et d'une synergie des bonnes volontés ».
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