AVEC 110 000 infarctus du myocarde et 130 000 accidents cérébraux vasculaires par an, les maladies cardio-vasculaires représentent la première cause de mortalité en France, devant les cancers et les accidents de la route.
Les résultats d’études d’intervention telles que 4S et HPS (Heart Protection Study) ont parfaitement montré que plus on diminue les taux de cholestérol, plus on réduit le nombre d’événements cardio-vasculaires. L’étude HPS en particulier a démontré que la baisse du cholestérol de 0,4 g/l par rapport à son niveau initial était bénéfique, y compris pour les patients dont le LDL-C était < 1,25 g/l.
A la suite de ces travaux, le niveau d’exigence en termes de contrôle du taux de LDL-C a été revu à la hausse.
Les nouvelles recommandations françaises établies par l’Afssaps en mars 2005 ont défini des objectifs thérapeutiques pour le LDL-C en fonction du nombre de facteurs de risque cardio-vasculaire associé à l’excès de cholestérol. Un taux de LDL-C < 1 g/l a été retenu pour les patients à haut risque cardio-vasculaire.
Atteindre les valeurs cibles.
Les directives émises en commun par la Société européenne d’athérosclérose et la Société européenne de cardiologie recommandent d’instaurer un traitement (mesures hygiéno-diététiques et traitement médicamenteux ) afin d’atteindre les valeurs recommandées de LDL-C.
Malgré l’existence de traitements efficaces, les statistiques thérapeutiques actuelles en Europe et aux Etats-Unis montrent qu’environ la moitié des patients hypercholestérolémiques traités (plus encore les patients à haut risque trop souvent mal évalués en prévention primaire) n’atteignent pas les valeurs cibles de LDL-C.
De nombreuses études de prévention primaire et de prévention secondaire ont démontré l’efficacité des statines, inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase, sur le LDL-C qu’elles réduisent de façon très importante chez la plupart des patients.
Cependant, dans certains cas, les statines ne permettent pas toujours d’atteindre les objectifs thérapeutiques recommandés, ce qui peut s’expliquer par le fait que ces médicaments n’agissent que sur une des sources de production du cholestérol : sa synthèse par le foie.
De 18 à 21 % de baisse supplémentaire.
Une nouvelle stratégie thérapeutique basée sur l’association d’une statine, inhibiteur de la synthèse hépatique du cholestérol, à de l’ézétimibe, premier inhibiteur sélectif de l’absorption intestinale du cholestérol d’origine biliaire, qui agit en inhibant l’activité des récepteurs NPC1L1 localisés sur la bordure en brosse de l’intestin grêle, permet aujourd’hui de réduire plus efficacement l’excès de cholestérol, grâce à un double impact sur les deux sources principales de cholestérol, le foie et l’intestin.
Administré seul à la posologie de 10 mg par jour, l’ézétimibe entraîne une baisse moyenne de 17 % du LDL-C. Son association à une statine de référence, la simvastatine, permet d’obtenir une baisse supplémentaire moyenne de 18 à 21 % de LDL-C, alors que le doublement des doses de statine n’entraîne généralement qu’une réduction supplémentaire d’environ 6 % du LDL-C.
Les résultats de l’étude CASES (1) montrent qu’Inegy‚ association fixe d’ézétimibe et de simvastatine, permet à près de 80 % des patients hypercholestérolémiques à haut risque cardio-vasculaire déjà traités par une statine, d’atteindre l’objectif de 1 g/l de LDL-C recommandé par les experts.
Quatre autres études en cours.
Les études se poursuivent pour évaluer l’efficacité d’Inegy sur les complications de l’athérosclérose : quatre études de morbi-mortalité sont en cours : ENHANCE sur la régression de l’athérosclérose (épaisseur intima/media), SEAS sur la sténose aortique, SHARP dans l’insuffisance rénale et IMPROVE-IT mené chez plus de 10 000 patients coronariens. Les premiers résultats sont attendus pour la fin de cette année.
Inegy est disponible sous deux dosages : 10 mg d’ézétimibe + 20 mg de simvastatine (dose initiale habituelle ou 10 mg d’ézétimibe + 40 mg de simvastatine).
La posologie usuelle est de 10/20 mg ou de 10/40 mg en une prise quotidienne chaque soir pendant ou en dehors des repas.
Selon le libellé d’AMM, Inegy est indiqué comme traitement adjuvant au régime chez les patients ayant une hypercholestérolémie primaire (familiale hétérozygote et non familiale) ou une dylipidémie mixte lorsque l’utilisation d’une association est appropriée : patients non contrôlés par une statine seule, patients recevant déjà une statine et de l’ézétimibe. Inegy est également indiqué dans l’hypercholestérolémie familiale homozygote comme traitement adjuvant au régime.
Session parrainée par les Laboratoires MSD-Chibret et Schering-Plough.
(1) Barrios V et al. Lipid-altering fo switching from atorvastatin 10 mg/j to ezetimibe/simvastatine 10/20 mg /day compared to doubling the dose of atorvastatin in hypercholesterolaemic patients with atherosclerosis or coronary heart disease « Int J Clin Pract », 2005,1377-86a.
Les recommandations de l’Afssaps
Les recommandations de l’Afssaps (mars 2005) précisent l’objectif de LDL-C en fonction du risque du patient.
Sans facteur de risque < 2,20 g/l
Avec 1 facteur de risque < 1,90 g/l
Avec 2 facteurs de risque < 1,60 g/l
Avec 3 facteurs de risque ou
plus < 1,30 g/l.
Avec antécédent de maladie cardiaque ou des artères < 1,00 g/l.
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