Depuis le 9 mars, la phase préparatoire du projet régional de santé (PRS)1 des Pays de la Loire est officiellement terminée. Elle aura duré deux ans. La directrice générale de l’agence régionale de santé (ARS), Marie-Sophie Desaulle, vient en effet d’annoncer le lancement du PRS ligérien dont les trois orientations stratégiques, les trois schémas déclinés en objectifs opérationnels et les neuf programmes (quatre régionaux et cinq territoriaux pour chacun des départements) guideront l’action sanitaire et médico-sociale régionale pendant les cinq années à venir. « Ce projet issu de la loi HPST vise à construire un système plus intégré autour de chaque personne en améliorant la pertinence de la réponse, fondée en particulier sur la qualité du travail en équipe pluridisciplinaire », souligne Marie-Sophie Desaulle. Autrement dit, l’enjeu est avant tout organisationnel et consiste non pas à faire des économies, mais à affecter au mieux les dépenses de santé de la Région estimées à 8 milliards d’euros par an.
Mobiliser les professionnels autour de la prévention
Les Pays de la Loire comptent près de 3,5 millions d’habitants, avec un taux de mortalité évitable qui avoisine 67 pour 100 000 habitants. « L’état de santé des Ligériens est plutôt bon et correspond à la moyenne nationale », assure Marie-Sophie Desaulle. Avec des établissements publics et privés répartis sur tout le territoire régional, un très bon taux d’équipements médico-sociaux, mais aussi une démographie de professionnels de santé en ambulatoire inférieure à la moyenne nationale, la région a choisi de miser d’abord sur la prévention et la promotion de la santé. « À côté du travail des associations engagées dans cette voie, nous voulons mobiliser l’ensemble des professionnels », insiste la directrice générale qui pointe au passage « le lien entre comportements individuels vis-à-vis des conduites à risque et espérance de vie ». Les efforts devront ainsi porter sur le repérage des risques, la prévention de la perte d’autonomie ou encore l’adaptation de l’offre médico-sociale aux besoins. Associée à la réflexion, la conférence régionale de santé et de l’autonomie (CRSA) a par ailleurs souhaité insister sur les besoins non pourvus dans le champ médico-social et sur l’évaluation du PRS.
« Organiser la proximité »
Par ailleurs, le PRS se donne pour autre priorité de développer l’accompagnement sanitaire et médico-social de proximité afin de faire face à l’augmentation du nombre de personnes vivant avec un handicap ou une maladie chronique, tout en relevant le défi du maintien à domicile. Assurer l’accès à un médecin traitant et/ou un chirurgien-dentiste, accompagner les regroupements de professionnels de santé à l’échelle d’un territoire, améliorer l’efficience des structures médico-sociales, figurent parmi les 31 objectifs, pas moins, que la Région s’est fixé pour améliorer l’organisation des soins sur son territoire. Enfin, l’ARS entend améliorer l’articulation ville-hôpital afin, justifie Marie-Sophie Desaulle, que « les soins spécialisés et le plateau technique hospitalier profitent vraiment à ceux qui en ont le plus besoin ». L’Agence prépare maintenant le calendrier de mise en œuvre de son PRS, attendu en mai.
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