Les autorités sanitaires françaises ont annoncé dimanche des mesures de surveillance accrues après l'annonce d'un deuxième cas du nouveau coronavirus (nCoV), responsable d'une vingtaine de morts depuis l'an passé. Les 38 personnes qui ont été en contact avec ce deuxième malade, aujourd'hui hospitalisé à Lille, essentiellement des gens de son entourage, vont être contactées et surveillées étroitement pour savoir s'il développe des symptômes respiratoires faisant craindre une infection, a annoncé dimanche Marisol Touraine. Après s’être déplacée à Valencienne samedi, la ministre de la Santé s’est rendu dimanche faire le point au siège de l’INVS. Mais elle se garde de toute interprétation alarmiste : "Les professionnels, les médecins considèrent qu'il n'y a pas lieu d'avoir une inquiétude excessive", a-t-elle affirmé. En milieu de journée, ce deuxième malade a été transféré du service d'infectiologie à celui de la réanimation, en raison "d'une aggravation de son état clinique".
L'Institut de veille sanitaire (InVS) a engagé une enquête sur les personnes de l'entourage du deuxième malade et déjà identifié 38 personnes qui vont être contactées puis suivies quotidiennement pour savoir si elles développent des symptômes, a annoncé la directrice générale de l'Institut, Françoise Weber. Il va leur être recommandé de suivre des mesures d'hygiène et de porter un masque en cas de survenue de symptômes grippaux. Pour un petit nombre de personnes "très proches et en contact rapproché et prolongé" avec le second malade, il leur sera recommandé de rester à la maison.124 personnes en contact avec le premier malade ont été déjà bénéficié de cette surveillance rapprochée qui n'a rien donné. Il en est allé de même pour les 39 personnes de nationalité française ou belge qui ont participé du 9 au 17 avril au voyage organisé dans les Emirats arabes unis durant lequel le premier malade a contracté le virus.Il n'y a pas d'inquiétude particulière pour ce groupe, car aucun n'a exprimé les symptômes du nCoV et les délais d'incubation sont déjà dépassés, a affirmé Mme Weber.
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