Une équipe composée de chercheurs chinois et germaniques a établi la structure cristalline de la principale protéase du coronavirus responsable du SRAS et celle de sa liaison avec un inhibiteur. Ce qui peut constituer une première étape vers la recherche d'un traitement spécifique.
Après avoir été contenu, le SRAS pourrait réapparaître à la saison froide. Or, actuellement, on ne dispose ni d'un vaccin ni d'un traitement vraiment efficace.
On sait qu'un nouveau coronavirus (SRAS-CoV) a été jugé responsable du SRAS. Les coronavirus possèdent le plus gros ARN viral connu. Le génome du SRAS-CoV comprend environ 29 700 nucléotides ; le gène de la réplicase en comporte à lui seul plus de 21 000, c'est-à-dire davantage que l'ensemble du génome des picornavirus.
La réplicase code deux polyprotéines (pp), la pp1a et la pp1ab, qui médient toutes les fonctions requises pour la réplication et la transcription chez les coronavirus. Des polypeptides fonctionnels sont libérés par chacune de ces deux polyprotéines, selon un processus protéolytique extensif médié par la principale protéase du virus, dite « Mpro » (pour Main protease) (encore appelée 3C-like protease ou 3CLpro). L'importance fonctionnelle de Mpro dans le cycle viral fait d'elle une cible attrayante pour le développement de médicaments contre le SRAS et d'autres infections à coronavirus.
Mpro a une forme qui peut être décrite comme celle d'une protéase sérine-augmentée, comme les enzymes du coronavirus humain, du coronavirus bovin, du TEGV porcin (TEGV : Transmissible GastroEnteritis Virus) et du virus de l'hépatite de la souris.
Sans entrer dans les détails, Haitao Yang et coll. ont réussi à établir la structure cristalline de Mpro du SRAS CoV, qui semble dépendante du pH.
De plus, les chercheurs ont établi la structure cristalline du complexe formé par Mpro et un inhibiteur ; ils ont mis en évidence un mode de liaison inattendu ; la structure du complexe constitue une base rationnelle pour la recherche de médicaments, indiquent-ils.
«Proc natl Acad Sci USA », édition en ligne avancée. A paraître sur www.pnas.org
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