LE QUOTIDIEN - La question de la santé du président de la République doit-elle rester un sujet privé ou nécessite-t-elle d’être traitée dans le débat public ?
CORINNE LEPAGE - Non, la santé n’est pas un sujet privé quand il s’agit du président de la République et c’est aux médecins de juger à partir de quand ils doivent communiquer à son propos.
Quels enseignements tirez-vous des événements survenus à cet égard sous les mandats de Georges Pompidou et de François Mitterrand ?
Dans le cas de Pompidou, les Français ont été pris pour des enfants, car ils voyaient bien s’accélérer le délabrement de son état. Les Français ont vu aussi que Mitterrand souffrait. Jusqu’à quel point le fait d’endurer une grande souffrance peut affecter l’intelligence et le jugement ? C’est toute la question qui est posée.
Envisagez-vous de prendre personnellement des engagements pour garantir, si vous êtes élue, la transparence au sujet de l’information sur votre santé ?
Je suis tout à fait disposée à m’engager pour que les Français bénéficient d’une information sur la santé de leur président.
Pensez-vous que la Constitution soit suffisamment précise pour les cas d’empêchement médical du président ?
Il ne serait pas absurde de constitutionnaliser une procédure qui permettrait à un collège de médecins de statuer sur la santé du président, tout en se gardant de céder au voyeurisme en diffusant des paramètres qui n’ont pas un intérêt majeur, comme les chiffres de tension artérielle.
En tant que candidate, êtes-vous disposée à fournir des informations sur votre état de santé actuel ?
Tous les examens que j’ai passés ont des résultats parfaitement normaux. Je me porte bien. Étant préasthmatique, en période de campagne, je veille particulièrement sur ma voix. Sur le plan alimentaire, je bannis l’alcool, les féculents, le sucre et les graisses. Et pour tenir la cadence, il m’arrive de prendre de la vitamine C et du magnésium.
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