LA GAMME Olmetec 10, 20 et 40 mg s’élargit avec la venue de CoOlmetec : association fixe d’Olmetec, 20 mg, et d’hydrochlorothiazide (Hctz) à 12,5 ou 25 mg. Il s’agit, selon le Dr P. Poncelet (polyclinique Hénin-Beaumont), d’un choix logique. La mise sur le marché a été précédée d’études cliniques obéissant à un cahier des charges strict : choix de la dose de 20 mg (jeu égal avec 40 mg pour la pression systolique, très proche pour la diastolique), intérêt sur l’efficacité (réduction des chiffres, patients répondeurs et normalisés) de l’association, qui fait mieux que chacun des deux composés en monothérapie.
De plus, la mesure clinique de la PA a été associée à une mesure ambulatoire (Mapa) à toutes les phases de jugement. Il est exceptionnel que la mesure de la pression artérielle soit proposée de façon aussi complète dans un tel programme, estime le Dr Poncelet. Une analyse de la littérature par une équipe de néphrologues de Dallas montre que CoOlmetec, comparé aux autres associations ARA II et Hctz, est bien placé en ce qui concerne l’efficacité et que ce traitement est bien toléré en 1 prise par jour.
Contrôlés à moins de 140/ 90 mmHg.
Les chiffres de pression artérielle des huit millions d’hypertendus recensés en France par l’enquête FLASH 2002 devraient être contrôlés à moins de 140/90 mmHg et à moins de 130/80 mmHg pour les diabétiques et/ou les insuffisants rénaux (avec une baisse de la protéinurie à moins de 0,5 g/24 h). Un traitement antihypertenseur doit en priorité faire baisser les chiffres de PA, même si les effets pléiotropes possibles d’une molécule bénéfique sur les organes cibles restent au coeur de la recherche clinique.
En France, le contrôle de l’HTA reste insuffisant : 30 % seulement des hypertendus traités ont moins de 140/90 mmHg ; on sait pourtant (cohorte IPC) que le risque de mortalité cardio-vasculaire est doublé chez les hypertendus traités non contrôlés (par rapport aux sujets contrôlés), une notion déjà entrevue il y a un siècle par les compagnies d’assurances américaines, note le Pr B. Vaisse (Marseille). Les sujets à haut risque ont le contrôle le plus médiocre.
Selon l’enquête PHARE 2, la moitié des patients traités en médecine générale ne reçoivent qu’un antihypertenseur. Pourtant, le recours à des associations (2 et souvent 3 molécules) est nécessaire dans de nombreuses situations. Lesquelles ? En fait, la prise en charge des sujets à haut risque cardio-vasculaire : diabétiques, insuffisants rénaux (baisse de la protéinurie à moins de 0,5 g/24 h), sujets ayant un syndrome métabolique…
Une bithérapie dans un délai plus court.
Les recommandations 2005 de la Haute Autorité de santé proposent d’instaurer une bithérapie dans un délai plus court (moins de 4 semaines après le début d’une monothérapie), en cas de pression artérielle élevée supérieure à 180 et/ou 110 mmHg, quel que soit le nombre de facteurs de risque cardio-vasculaire associés et en cas d’hypertension légère à modérée, s’il existe un risque cardio-vasculaire élevé.
Plusieurs bithérapies additives sont proposées par l’HAS. On sait qu’il existe une relation dose- effet pour certains médicaments, comme les diurétiques thiazidiques, les ARA II et les anticalciques ; on connaît aussi le rôle majeur joué par le sel dans la pathogenèse de l’HTA essentielle, d’où l’intérêt d’une association comportant un diurétique thiazidique (majoration de l’excrétion sodée) à doses croissantes pour traiter une HTA essentielle.
CoOlmetec 20 mg/12,5 mg et CoOlmetec 20 mg/25 mg sont présentés en boîtes de 30 et de 90 comprimés pelliculés, remboursés à 65 % agréé collectivités.
Paris, conférence de presse organisée par Sankyo Pharma France et Merck Lipha Santé.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature