Quel bilan tirez-vous du quinquennat ?
Premièrement, nous avons donné une architecture au système de santé grâce au volet territorial de la loi HPST qui fait le lien entre médecine de ville et hôpital. Ensuite, nous avons amélioré les moyens donnés à l’hôpital : à titre d’exemple, il y a aujourd’hui plus d’infirmiers qu’il y a cinq ans. L’hôpital a été aussi doté de moyens d’excellence avec la création d’Instituts hospitalo-universitaires (IHU). Avec nous, l’Objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) a été respecté et moins d’hôpitaux se retrouvent aujourd’hui en situation de déficit qu’il y a cinq ans. Enfin, le Plan Alzheimer et le Plan Cancer, que nous avons mis en place, ont donné des bons résultats.
Au lendemain du 6 mai, en cas de victoire de Nicolas Sarkozy, quelle serait la mesure santé la plus urgente à prendre ?
Il faudrait réunir des États généraux de la Santé auxquels tous les acteurs du monde de la Santé devraient participer : médecins, autres professionnels de santé, mais aussi patients. Cela, pour redéfinir ensemble un nouveau système de Santé, pour partir sur des bases nouvelles tout en gardant bien présent que la loi "HPST", pour son volet territorial, reste la colonne vertébrale de notre système de santé.
Quelle recette préconisez-vous pour renforcer l’attractivité de la médecine générale ?
La médecine générale est désormais une spécialité à part entière que notre majorité a « universitarisée ». Il n’y a pas une seule recette pour renforcer l’attractivité de la médecine générale vis-à-vis des futurs médecins. Il faut avant tout continuer cette « universitarisation ». Ensuite il faut faire monter en puissance les contrats d’engagement de service public (CESP) que nous avons conçus. Enfin - nécessité absolue qui concerne les études de médecine - il faut que les étudiants en médecine puissent passer, pendant leurs études, autant de temps à l’hôpital qu’en ville.
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