L'Union des médecins spécialistes (UMESPE, affiliée à la CSMF) a décidé de s'associer à l'action entreprise par le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) qui vise à saisir la Cour de justice européenne. Ces syndicats souhaitent que la Cour se prononce sur « la situation d'inégalité et de déni de liberté » que constitue, à leurs yeux, « l'entrave au choix des secteurs d'exercice des médecins conventionnés ».
L'UMESPE estime en effet que l'impossibilité pour les médecins libéraux, depuis 1990, de choisir le secteur II à honoraires libres, contrairement à leurs confrères qui se sont installés auparavant, constitue une rupture du principe d'égalité.
Rupture d'autant plus grave pour les spécialistes du secteur I que leurs charges sociales ont été augmentées à la suite de l'entrée en application du règlement conventionnel minimal en vigueur : en effet, les spécialistes n'ont pas signé de convention avec l'assurance-maladie. Ce règlement prévoit que la participation des caisses à la prise en charge des cotisations sociales des médecins diminue. Cela engendre, selon l'UMESPE et l'UNOF, « une situation économique critique pour les praticiens du secteur I qui n'arrivent plus à compenser leurs pertes malgré une charge de travail personnel sans cesse accrue ». « L'impossibilité pour les praticiens du secteur I, ajoutent ces deux syndicats, de choisir leur mode d'exercice conventionnel (c'est-à-dire d'opter pour le secteur II à honoraires libres) depuis plus de dix ans les place dans une situation de concurrence déloyale qui contrevient au principe fondamental du droit français et européen de libre concurrence. » L'UMESPE et le SNOF invitent les autres syndicats de spécialistes à se joindre « à cette action majeure ».
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