Médecins du Monde (MDM) s'inquiète des difficultés qu'il rencontre pour implanter son centre parisien d'accueil et de soins, actuellement dans le XIe arrondissement, dans le XVIIIe, en raison de l'opposition d'élus et d'habitants.
« Il existe un problème psychologique dans une partie de la population. Les mots SDF ou toxicomanes sont tabous, il y a des refus pathologiques », affirme Marc Leriche, directeur de l'établissement du 62 bis, avenue Parmentier, unique en son genre dans la capitale. « On soutient l'activité de MDM, on milite pour de telles structures, mais on demande un rééquilibrage de leur implantation dans Paris », explique Annick Lepetit, première adjointe au maire du XVIIIe.
Les créations de lieux d'accueil pour SDF ou toxicomanes posent régulièrement des problèmes, à cause de l'opposition des riverains, qui craignent des désordres et une mauvaise image pour le quartier. Beaucoup insistent, à l'instar des élus du XVIIIe, sur le déséquilibre entre arrondissements. Dans l'est et le nord de Paris, certains accueillent la majorité des centres, bien qu'ils soient parmi les plus pauvres. « Si MDM vient dans le XVIIIe, rue de Clignancourt, fait remarquer, pour sa part, Sylvain Garel, conseiller municipal Vert, c'est parce que l'association ne peut pas payer un loyer plus cher, et, en outre, il est logique de s'installer là où vivent les gens » à secourir.
Le centre de MDM reçoit chaque matin une quarantaine de personnes sans couverture sociale et ouvre une permanence deux soirs par semaine pour toxicomanes. Mais « personne n'attend dans la rue », souligne son directeur.
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