Les malades s'entassent dans les urgences des hôpitaux pour le plus grand bonheur de leurs directeurs et au grand dam des médecins urgentistes et des infirmières écrasés sous le poids d'une activité déraisonnable.
Nombreux sont les médecins généralistes libéraux à penser que cette situation est anormale, qu'il y a en cela une forme de détournement de clientèle et que le « petit » risque devrait naturellement être orienté vers la médecine de proximité. Je ne suis pas loin de partager cet avis frappé au coin du bon sens. Cependant, trois événements récents m'ont interpellé : une embolie pulmonaire, un syndrome hémolytique et urémique et, aujourd'hui, une cholécystite aiguë. Le dénominateur commun de ces trois pathologies est d'une part d'être passées par les urgences et de s'être ensuite rendues chez moi... pour en faire le diagnostic.
Loin de décrier mes confrères urgentistes dont je connais la difficile tâche, je préfère me consoler, et vous aussi par la même occasion, en me disant que c'est peut-être une chance pour la médecine générale que de laisser la bobolgie aux dispensaires géants, laissant ainsi le champ libre aux médecins de familles que nous sommes, de (re) faire une médecine valorisante pour nos ego malmenés.
Google est mon ami et Bertolt Brecht aussi : « La provocation est une manière de remettre la réalité sur ses pieds. »
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