C'EST L'ACTEUR Kevin Spacey, également producteur, qui a flairé le premier le potentiel cinématographique du best-seller de Ben Mezrich (« Bringing Down the House : The Inside Story of Six MIT Students Who Took Vegas for Millions »), ou comment des étudiants du prestigieux MIT ont utilisé leurs capacités en calcul mental pour gagner des millions au blackjack, à Las Vegas.
Kevin Spacey incarne avec son aisance habituelle le professeur qui entraîne la petite bande, leur apprend à se comporter comme de vrais joueurs et à s'arrêter au bon moment. Bien sûr, cela va déraper, sinon il n'y aurait pas d'histoire et pas d'action. Le héros est un brillantissime et plutôt timide étudiant qui n'a qu'un problème, il est pauvre. Alors qu'il rêve depuis l'enfance d'être médecin, où trouver les 300 000 dollars nécessaires à la poursuite de ses études à Harvard ? On va suivre sa métamorphose dans une évolution très classique dans les scénarios hollywoodiens, et donc sans grande surprise.
Ce qui est plus amusant, c'est l'intrigue quasi policière, avec le manipulateur manipulé. On est là aussi dans la tradition cinématographique, mais, heureusement, on ne devine pas tout.
Robert Luketic est un réalisateur australien de 35 ans. Après un court métrage remarqué au festival de Sundance, le voici à Hollywood, où il signe des comédies formatées, « la Revanche d'une blonde », « Rendez-vous avec une star » et « Sa mère ou moi ! », avec Jennifer Lopez et Jane Fonda. « Las Vegas 21 » montre qu'il n'est pas maladroit et qu'il peut – il devrait – s'atteler à des projets plus ambitieux.
Quant au héros, il est incarné par Jim Sturgess, acteur anglais de 27 ans dont c'est le premier grand rôle si l'on excepte « Accross the Universe », comédie musicale de Julie Taymor sur fond de chansons des Beatles. On l'a vu aussi dans « Deux Soeurs pour un roi », incarnant le frère, George Boleyn. Il est l'un des grands atouts de « Las Vegas 21 », passant avec aisance de l'étudiant polard et coincé au joueur décomplexé qui fait sauter la banque. Un sympathique récit d'apprentissage.
* Le titre original est d'ailleurs tout simplement « 21 », le total à approcher mais à ne pas dépasser si l'on ne veut pas perdre sa mise.
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