Le psychodrame entre les étudiants en médecine et l’Ordre des médecins, né des recommandations ordinales en matière d’installation et de dépassements d’honoraires formulées en mai dernier, n’en finit pas d’alimenter la chronique. L’ISNIH (Inter syndicat national des internes des hôpitaux) vient en effet de « suspendre son travail de collaboration avec le conseil national de l’Ordre des médecins ».
Après avoir lâché la bombe de ses recommandations (contraindre les jeunes diplômés à exercer 5 ans dans la région de leurs études, limiter les dépassements d’honoraires à 3 ou 4 fois maximum le montant des tarifs opposables), l’Ordre avait été contraint de lâcher du lest en proposant fin juin un moratoire sur ses recommandations. L’institution avait en outre annoncé la mise en place de deux groupes de travail portant sur la formation et sur l’exercice, appelés à se réunir durant l’été. Les syndicats d’internes et d’étudiants avaient accepté de s’y joindre, à condition toutefois que les propositions à caractère coercitif soient bannies de la discussion. Seul le SNJMG (Syndicat national des jeunes médecins généralistes) avait refusé de jouer le jeu, préférant organiser une consultation directe avec sa base, mais soutenant cependant les syndicats qui continueraient à négocier avec l’Ordre.
Aujourd’hui, c’est donc l’ISNIH qui rompt avec l’Ordre, le syndicat jugeant qu’il « ne peut se porter garant d’un jeu de dupes qui n’a qu’un but : relégitimer un Ordre national dépassé par les enjeux de santé que nous traversons ».
Le syndicat laisse néanmoins la porte entrouverte en estimant que son réseau est « à même de produire un travail en collaboration avec les conseils régionaux et départementaux [de l’Ordre] qui pourront s’inscrire dans une réelle connaissance des enjeux de terrain ».
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