La Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM) n'a encore « rien décidé » en ce qui concerne l'instauration de plusieurs niveaux de consultations applicables aux médecins généralistes et aux spécialistes, a affirmé son directeur de la gestion des risques, Pierre-Jean Lancry, lors d'une conférence de presse. Prudente, la CNAM ne veut pas négocier avant l'heure avec les syndicats de médecins libéraux et encore moins considérer comme un acquis la revendication des deux centrales syndicales CSMF et SML.
Il est vrai qu'on en est encore à la préparation des négociations conventionnelles, même si les réunions techniques thématiques sur la rémunération et l'optimisation des dépenses se succèdent à un rythme soutenu. Dans une « excellente ambiance », les caisses et les représentants des médecins ont notamment abordé, à la fin de la semaine dernière, le contenu des contrats de bonne pratique, les accords de bon usage des soins et les contrats individuels de santé publique (inclus dans le troisième étage du nouvel édifice conventionnel issu de la loi du 6 mars 2002).
La CSMF et le SML veulent proposer une nouvelle rédaction du texte sur les contrats de bonne pratique qui ne devraient pas pouvoir être signés hors convention, estiment les deux centrales. En outre, selon le Dr Jean-François Rey, président de la branche spécialiste de la CSMF, l'UMESPE, la version actuelle « mélange trop l'évaluation des pratiques, qui est du ressort des praticiens avec l'expertise de l'ANAES (Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé, NNLR) et des sociétés savantes, et le contrôle médical des caisses ». Pour Martial Olivier-Koehret, de MG-France, au contraire, le texte n'est pas un obstacle en tant que tel. « C'est la volonté commune qui compte pour faire les choses », explique-t-il.
La CSMF a proposé de transcrire dans des contrats de santé publique les actions de dépistage du cancer colo-rectal, des cancers du sein et du col de l'utérus qui existent déjà, afin de faire rémunérer les médecins généralistes qui y participent.
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