UN AN APRÈS la mise en place de la réforme de l’assurance-maladie, les assurés ont une bonne connaissance du dis- positif du médecin traitant et les déficits, encore «importants», sont «en très net retrait», juge le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance-maladie (Hcaam).
Cette instance pluraliste doit examiner aujourd’hui une première version – encore provisoire – de son rapport 2006, qui porte sur l’état d’avancement des mesures phares de la réforme entrée en vigueur en 2005 (médecin traitant, dossier médical personnel, redressement des comptes, etc.) et des mesures prises depuis.
«S’ils demeurent importants, les déficits de l’assurance-maladie diminuent et se situent en très net retrait» par rapport à 2004 «où la tendance spontanée des dépenses» était «supérieure de 2,5points à la croissance du PIB», juge le Hcaam, dans un document rendu public par l’AFP.
Cette amélioration résulte «d’une bonne tenue des recettes et d’un infléchissement des dépenses remboursées», ajoute le Haut Conseil, qui constate que le dispositif général du médecin traitant est «connu» et a été choisi par «plus de 78% des assurés de plus de 16ans». Il n’en note pas moins «des difficultés de compréhension de l’accès spécifique» (gynécologie, ophtalmologie, notamment). Une partie des assurés n’aurait pas compris «le concept même d’accès direct, commente ce rapport , et aurait renoncé à consulter les spécialistes en cause».
Le Hcaam observe aussi qu’il «n’y a pas eu de poussée caractérisée des dépassements (d’honoraires) comme certains le craignaient».
Il estime que «l’infléchissement des dépenses remboursées n’est pas dû à un repli du taux de prise en charge dans les régimes de base (qui passe de 82,9 à 82,8 % de 2004 à 2005, ndlr), mais, pour l’essentiel, à une modération de la croissance des dépenses de soins».
«Dans ce contexte, le reste à charge (pour l’assuré ou sa complémentaire santé, ndlr) n’a augmenté que de façon modérée», souligne le rapport. «Les mesures d’augmentation de la participation des assurés (forfait de 1 euro, forfait hospitalier, déremboursements de médicaments etc., ndlr) sont en effet largement compensées par la croissance des prises en charge sans ticket modérateur ou participation de l’assuré.»
Notre système se caractérise par un «haut niveau global de la prise en charge», juge le Hcaam, qui regrette toutefois la «subsistance d’incohérences» sur le reste à charge pour les affections de longue durée.
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