Cette nouvelle campagne (1) cible notamment les parents de jeunes enfants souvent inquiets face aux symptômes et à la répétition de ces maladies courantes chez leurs enfants, et donc tentés de leur donner des antibiotiques à mauvais escient. Près de la moitié des prescriptions en ville font suite à des bronchites, rhinopharyngites, syndrome grippal et aux angines qui représentent la deuxième cause de prescription. Chez les enfants, 60 à 75 % des angines sont d’origine virale et pour soutenir l’effort des généralistes l’assurance-maladie met gratuitement à leur disposition des tests de diagnostic rapide (TDR) de l’angine bactérienne (streptocoque du groupe A) permettant de déterminer si les antibiotiques sont nécessaires ou pas. En effet, et même si depuis l’hiver 2001/2002 la consommation des antibiotiques est en baisse de 31 % chez les moins de 5 ans et de 36 % chez les 6-15 ans, il s’est produit de nouveau un mouvement de hausse prononcée entre les hivers 2007-2008 et 2008-2009 respectivement de 3, 08 % chez les enfants de moins de 5 ans et de 1, 99 % chez ceux de 6 à 15 ans. Lors de la 50e conférence de l’Interscience Conference on Antimicrobial Agents and Chemotherapy (ICAAC), congrès sur les maladies infectieuses,les spécialistes présents se sont déclarés très inquiets par la forte augmentation du nombre de cas de multirésistance aux antibiotiques. Chaque année au sein de l’union européenne, 25 000 patients meurent d’une infection liée à des bactéries multirésistantes qui n’a pu être traitée faute d’antibiotiques efficaces. Initialement cantonnées aux infections nosocomiales, ces multirésistances concernent désormais des bactéries responsables d’infections en la ville. Ce phénomène se cumule avec la diminution de la découverte de nouvelles molécules thérapeutiques. Il semble donc que l’ère de l’antibiothérapie probabiliste doive céder la place quand cela est possible à la réalisation d’une culture et d’un antibiogramme.
Antibiothérapie
À consommer en redoublant de précaution
Publié le 01/10/2010
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En mai 2010, avant que ne soit révélée la bactérie pathogène, modifiée par le gène NDM-1 (New Delhi metallico-beta-lactamase 1), l’Assurance-maladie engageait une nouvelle campagne en faveur du bon usage des antibiotiques.
Dr Laurie Danjou
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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