« L'idée qu'un traitement antirétroviral efficace diminue la contagiosité d'un facteur allant de 10 à 100 est une idée aujourd'hui largement admise », a souligné le Pr Bernard Hirschel, spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital universitaire de Genève, lors d'une séance plénière. Les résultats de l'étude CAPRISA apportent des arguments en faveur de ce consensus. Toutefois, l'impact sur la dynamique de l'épidémie fait encore l'objet de discussions.
Selon certains experts, la stratégie du Test and Treat permettrait d'éliminer l'épidémie. Le Pr Hirschel a annoncé la préparation à l'ANRS (Agence de recherches sur le sida et les hépatites) d'une étude susceptible de vérifier cette hypothèse. Dans ce projet qu'il coordonne avec le Pr François Dabis, en partenariat avec l'Africa Center for Health and Population en Afrique du sud, « il s'agit d'intervenir dans 32 districts du KwaZulu-Natal. Dans 16 d'entre eux, la stratégie Test and Treat sera appliquée, dans les 16 autres, les personnes seront traitées en fonction de leur taux de CD4 ».
L'étude devrait durer cinq ans, avec une phase pilote de deux ans. Quelque 40 000 personnes dans les deux régions devraient être incluses. La première phase devrait débuter dès la fin de l'année 2010. Environ 18 millions d'euros sont nécessaires dont 3 millions pour la phase pilote.
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