Malgré une augmentation importante de l’obésité dans le monde, les données sur les posologies adéquates à utiliser sont peu nombreuses, d’autant que les autorités de santé européennes (EMA) et nord-américaines (FDA) ne reconnaissent pas l’obésité morbide (IMC› 35 kg/m2 associé à au moins 2 comorbidités ou IMC ‹ 40 kg/m2) comme une population spéciale.
Trois études se sont intéressées à ce problème chez les patients de réanimation en choc septique ou sepsis grave. Les résultats montrent, que pour la pipéracilline/tazobactam (1), le doripénème (2) et la vancomycine (3), il n’existe pas de différence significative quant aux posologies à administrer et les modalités en sont identiques, quel que soit le poids. En revanche, de 25 à 40 % des patients n’atteignent pas les concentrations plasmatiques recherchées.
D’après ces études, on peut penser que les modifications pharmacocinétiques induites par le sepsis ont plus de retentissement que celles liées à l’obésité. Ces données sont aussi un argument supplémentaire au plaidoyer pour la réalisation de dosages plasmatiques, et ce quelle que soit la population !
(1) ICAAC 2014. A-711
(2) ibid A-712
(3) ibid A-708
Regards croisés
Euthanasie : le modèle belge est-il la solution pour la fin de vie ?
La rédaction retient quelques dates pour vous…
À l’école
Bientôt un nouveau PAI pour allergie
40 % manquent de calcium
Le lait se tarit chez l'enfant