Thérapie d'antan
En dehors de la « poire rectale » d'eau très chaude, qui fait uriner par action réflexe, et le bain de siège très chaud, on peut avoir recours à diverses potions diurétiques.
Infusions et décoctions
- Faire infuser un quart d'heure les épluchures fraîches de deux poires moyennes ; à défaut, des épluchures de pommes.
- Infusion de soligado (verge d'or) : une pincée par tasse d'eau bouillante.
- Faire bouillir une poignée de queues de cerises dans un litre d'eau. Jeter la décoction sur une demi-livre de cerises ou de pommes fraîches ; laisser vingt minutes au contact et passer au tamis.
- Infusion de racines d'asperge : 60 g par litre d'eau.
- Infusion de petit-houx : 60 g par litre d'eau.
- Décoction de chiendent : 30 g par litre d'eau ; faire bouillir ; jeter la première eau ; écraser les racines ; faire bouillir à nouveau dans un litre et quart d'eau ; faire réduire à un litre ; ajouter un peu de réglisse et de zeste de citron.
-Infusion de racines fraîches de persil : 100 g par litre d'eau.
- Infusion de pariétaire sèche : une bonne pincée par tasse ; aromatiser (orange ou citron).
- Infusion de feuilles de bouleau : 20 à 40 g par litre d'eau bouillante ; attendre que la température soit à 40 ° et ajouter 1 g de bicarbonate de soude ; laisser infuser six heures ; sucrer au miel.
- Infusion de cétérach (fougère des puits) : 20 à 60 g par litre d'eau ; ajouter une légère pincée d'anis vert.
- Infusion de bourrache : 40 à 80 g par litre d'eau.
- Vin d'alkekenge : 30 g de feuilles, tiges ou fruits. Un litre de vin au choix. Macérer huit jours et passer. Consommer entre 20 et 30 g par jour.
- Une pomme ou une poire, lavée et mangée avec la peau, le soir, est diurétique.
Diurétique... en cas de grippe
Infusion de piloselle : 100 g de plante fraîche par litre d'eau.
Dans l'inflammation des voies urinaires
Faire macérer pendant cinq heures deux grosses poignées de graines de lin dans un litre d'eau. Passer et sucrer au miel.
En cas d'hématurie
Infusion de racines de fraisier : 30 à 60 g par litre d'eau.
En cas d'dème
Faire macérer deux oignons coupés dans un litre d'eau. Laisser une journée au frais.
En cas de goutte
Par jour, « quelques tasses » d'une infusion de racines de fenouil fraîchement récoltées. Ou décoction de bourgeons de bouleau.
En cas d'éruption cutanée
Infusion de racines de salsepareille : 50 g par litre d'eau. Absorber 300 g de liquide par jour.
En cas de gravelle
Dans tous les cas où les urines « charrient des sables », le cidre est recommandé. « Les cas de gravelle et de pierre sont extrêmement rares dans les pays où l'on boit du cidre. » Ou bien : infusion de gousses de fèves des marais (3 à 4 gousses par tasse d'eau bouillante).
En cas de pierre
Recueillir le suc de la vigne à l'époque de la taille. Mettre en bouteilles bien bouchées et conservées au soleil. Une cuillerée à café le matin à jeun.
Ou bien une infusion de feuilles de poirier avec pelures de pommes séchées.
* Editions Joseph-Charles, Paris.
Un saut dans le présent
Il est intéressant de se pencher sur le devenir de trois des produits proposés jadis contre la congestion des reins.
Verge d'or
La verge d'or (ou Soligado virga-aurea) est encore proposée en homéopathie dans des produits figurant dans le Vidal : elle entre notamment dans la composition d'un sirop contre la toux et de comprimés à sucer contre le rhume des foins.
Petit houx
Du petit houx, on tire le Ruscus aculeatus, utilisé pour son action veinotonique.
Bouleau
En octobre 1995, une étude publiée dans «Nature Medicine » montrait qu'un composé tiré de l'écorce du bouleau était actif in vitro contre les cellules de mélanome humain. Trois ans plus tard, dans « Cancer Research », une équipe suédoise montrait qu'un sucre extrait du même arbre, le naftyxyloside, inhibait la division des cellules tumorales.
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