Le Dr Raymond Martinot avait défrayé la chronique au milieu des années quatre-vingt. Quand sa femme de 49 ans est morte, il a placé le cadavre dans un congélateur plombé à moins 60 °, spécialement conçu à cet effet, dans son château de Breuil, à Neuil-sur-Layon (Maine-et-Loire). Dans l'espoir, peut-être, comme les Américains qui recourent à la cryogénie, d'une résurrection grâce aux progrès de la science. Mais pour l'administration, il n'est pas possible de détenir chez soi un cadavre. Le médecin a donc été sommé d'inhumer ou d'incinérer sa femme, de donner son corps à la science ou encore de l'expédier aux Etats-Unis dans un cimetière cryogénique. Qu'à cela ne tienne. Le Dr Martineau a placé le congélateur dans une crypte aménagée qui pouvait être considérée comme l'équivalent d'un caveau.
Mais voilà que Raymond Martineau vient de mourir, à l'âge de 80 ans, et a demandé à ce que son corps soit placé à son tour dans le congélateur du château. La préfecture du Maine-et-Loire est bien décidée cette fois à l'emporter. Elle va saisir la justice, estimant que « sa congélation est illégale » et que « la seule solution est la crémation ou l'inhumation».
En 1999, un frère et une sœur qui, suivant l'exemple du Dr Martinot, voulaient conserver chez eux le corps congelé de leur mère ont été déboutés par la cour administrative d'appel de Bordeaux.
Congélation interdite pour le Dr Martinot
Publié le 27/02/2002
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7076
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