Après l’initiative des médecins pigeons, c’est au tour du personnel paramédical d’investir les réseaux sociaux pour clamer publiquement sa colère. Objet du courroux : les conditions de travail et le niveau de rémunération.
Une page Facebook lancée en octobre regroupe plus de 28 000 professionnels de santé, principalement des infirmiers et des aides-soignants, tous secteurs d’exercice confondus. Le collectif né sur Internet a lancé une pétition (environ 5 000 signatures à ce jour) pour dénoncer un système « qui sacrifie la qualité à la rentabilité ». Des manifestations ont été organisées dans différentes villes de France ce lundi 7 janvier. Maigre succès à Paris, où une dizaine d’infirmières ont défilé devant le ministère de la Santé, banderole à l’appui.
La dernière étude de la DREES sur la profession infirmière recensait 502 000 infirmiers actifs en France en 2009. La profession attire encore : son effectif progresse d’environ 3 % par an. Une majorité d’infirmiers (71 %) exercent à l’hôpital public. En 2008, leur temps de travail déclaré s’élève à 35,5 heures, une moyenne qui recouvre des réalités très disparates.
Selon la Coordination nationale infirmière, un infirmier libéral gagne en moyenne 43 531 euros par an (donnée 2010). À comparer aux revenus d’un podologue (23 098 euros), d’un kiné (39 411 euros), d’un généraliste (73 780 euros) ou d’un dentiste (83 497 euros).
À l’hôpital, la réforme du LMD a permis une revalorisation salariale chez certains infirmiers. Leur salaire dépend du poste occupé et de l’ancienneté. Le revenu d’un cadre infirmier va de 1 813 à 2 811 euros. Une infirmière puéricultrice de classe normale débute sa carrière à 1 558 euros, et la termine avec 2 298 euros – pareil pour une IBODE.
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