Les internes (ISNIH) et les chefs de clinique (ISNCCA) gardent l’arme au pied. Satisfaits d’une mobilisation jugée « sans précédent », lundi dernier, les deux syndicats de futurs praticiens dénoncent l’attitude d’un gouvernement « resté sourd aux revendications des jeunes médecins ».
Dans un communiqué publié ce mercredi, les deux organisations fustigent « l’inutilité d’un énième groupe de travail sur le respect du temps de repos des internes, sans s’engager sur aucune autre disposition concrète à mettre en place ». Dans une lettre aux internes, Marisol Touraine avait annoncé cette mission en début de semaine qui devra remettre des propositions concrètes « avant le 31 janvier 2013 » (et dont la première séance était programmée ce mercredi). Visiblement, le procédé n’a donc pas convaincu.
La crainte d’une privatisation du système de santé
Les jeunes médecins se disent également « révoltés » par « la possibilité donnée aux mutuelles de mettre en place des réseaux de soins », première étape à leurs yeux vers « une privatisation d’un système de santé organisé et régulé par les complémentaires ». Une proposition de loi socialiste sera examinée la semaine prochaine sur la mise en place de ces réseaux. Là encore, Marisol Touraine a bien tenté de déminer le terrain en promettant de garantir le « principe de libre accès aux soins » lors de la discussion parlementaire. Un discours qui n’a pas encore apaisé les tensions.
Les deux syndicats se disent « résolus à durcir leur mouvement de contestation » si le gouvernement ne les entend pas.
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