Le Dr Pascal Buchet, médecin néphrologue et maire sortant PS de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), battu aux dernières municipales, vient d’être définitivement condamné par la Cour de cassation à six mois d’emprisonnement avec sursis et à 8 000 euros d’amende pour harcèlement moral.
Condamné en première instance après le suicide de sa directrice de la communication en 2007, le praticien hospitalier à Bobigny avait fait appel. Mais la Cour de cassation estime que le médecin a « dénigré le travail » de sa jeune collaboratrice, l’a « dévalorisée », lui a « fixé des objectifs irréalisables » ou encore a tenu des propos « humiliants », la qualifiant de « nulle » et de « folle ».
Arrêts de travail à la chaîne
Le mode de gestion des ressources humaines du maire était très contesté en interne, rapporte l’arrêt de la Cour de cassation. Six mois après avoir rejoint l’équipe municipale, la victime avait commencé à consulter un psychiatre et à enchaîner les arrêts de travail. Le médecin du travail dit l’avoir trouvée « hébétée et épuisée physiquement et psychiquement ». « Un tel état de santé ne pouvait échapper au maire, en particulier en sa qualité de médecin », lit-on encore.
Contacté par « le Quotidien », le Dr Buchet affirme avoir été victime d’une cabale politique. « L’enquête repose sur des témoins indirects qui ont cherché à se déresponsabiliser ou à me nuire en utilisant ce drame personnel à des fins politiciennes », indique-t-il. Son contact avec sa directrice de communication se limitait à deux réunions par mois. « Je ne suis pas responsable de son suicide », plaide le médecin qui envisage de saisir la Cour européenne des droits de l’homme.
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