AVEC, EN PERSPECTIVE, un durcissement des positions syndicales et pour répondre à une demande pressante des sénateurs UMP et centristes, l’exécutif a lâché ce jeudi un peu de lest sur la réforme des retraites. Sont concernés les mères de trois enfants et les parents de handicapés. Le gouvernement campe, en revanche, sur le nœud du conflit : sa décision de reporter progressivement l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans et de repousser à 67 ans l’âge de départ en retraite sans décote.
Dans le détail, le premier amendement déposé par le gouvernement permet aux mères de trois enfants et plus, nées entre 1951 et 1955 et qui ont arrêté de travailler, de continuer à bénéficier d’une retraite sans décote à 65 ans. Quelque 130 000 femmes sont concernées. Le deuxième texte maintient à 65 ans l’âge d’annulation de la décote pour les parents d’enfants lourdement handicapés. Ces mesures seront financées à hauteur de 340 millions d’euros (via, entre autres, une hausse de 0,2 % des prélèvements sociaux sur les revenus du capital).
Alors que les premiers gestes d’apaisement de l’exécutif s’étaient attachés à étendre les critères de prise en compte de la pénibilité, il fait le choix, cette fois-ci, d’occuper un autre terrain. Les praticiens hospitaliers en grève des gardes depuis le 1er septembre pour obtenir une meilleure reconnaissance de leur travail de nuit en sont pour leurs frais. Le Syndicat national des anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHAR-E), à l’origine de leur mouvement, a prévenu que la « mobilisation restera intense tant que dureront les débats » du Sénat et d’ores et déjà déposé un préavis de grève des soins pour la journée de grève nationale du 12 octobre.
Oubliés également des concessions du gouvernement : les médecins du travail, qui ne se satisfont pas de la réforme que réserve à leurs services de santé au travail le projet de loi sur les retraites.
Quotimed.com, le 07/10/2010
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