Le spectre des manifestations cliniques des affections veineuses chroniques (AVChs) est large, des télangiectasies, varices, œdèmes aux altérations cutanées (pigmentation, lipodermatosclérose, eczéma et ulcération). Si leur expression est favorisée par des facteurs de risque qui relèvent de la sphère personnelle (obésité, sédentarité, grossesse), elle est aussi très dépendante des conditions de travail.
Les conseils d’hygiène de vie doivent toujours être rappelés aux patients : éviter les stations debout prolongées, le piétinement, l'exposition au soleil et à la chaleur, privilégier le vélo, la marche, la natation, faire fonctionner la pompe vasculaire du mollet, dormir les jambes légèrement surélevées....
Outre la compression élastique et des interventions radicales directes sur les veines incontinentes, les veinoactifs à l’impact macro et microvasculaire (alpha-benzopyrones, flavonoïdes, saponines, anthocyanosides, proanthocyanidines et les synthétiques de la famille des hydroquinones) apparaissent comme efficaces sur les AVChs avec des niveaux de preuves variables sur les différents symptômes. A ce titre, le calcium dobesilate et les fractions flavonoïques purifiées micronisées (FFPM) ont un niveau de preuve de grade A sur différents symptômes de la maladie dont la douleur, les crampes, les lourdeurs et gonflements pour les FFPM.
Le généraliste s’est approprié la compression
Pour Jean-Pierre Gobin (Lyon), « la compression médicale est aujourd’hui beaucoup plus souvent, plus précocement et surtout mieux prescrite par les médecins généralistes bien qu’elle soit souvent inférieure à ce qu’elle devrait être. Le degré de compression est globalement corrélé à la classification CEAP La compression veineuse est une thérapeutique de fond, à condition de proposer au minimum une classe II (15 -20 mm Hg) pour les stades C2 (varices). La classe I (10 -15 mm Hg) est à réserver aux insuffisances veineuses chroniques débutantes en l’absence de varices. La classe III (20-25 mm de Hg) correspond aux stades C4 à C6. Pour les patients C3 (œdème + varices), « on devrait plutôt prescrire une compression de classe III, poursuit-il, mais les patientes rechignent souvent à porter une compression forte ; la classe II est donc souvent prescrite dans cette indication ». La compression existe sous différentes forme (bas jarret, bas cuisse, collants) et lorsque le problème esthétique ne se pose pas, les chaussettes de compression suffisent, avec une meilleure acceptabilité des patients.
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